Daniel Caesar au FEQ 2019 : pour ce je-ne-sais-quoi dans la voix!

C’est au chanteur canadien Daniel Caesar que revenait la tâche d’assurer la première partie de Mariah Carey, hier soir, sur les Plaines d’Abraham. Eh oui, Caesar. Comme Daniel Salade César. Daniel Bloody Caesar. Daniel Caesars Palace. Les jeux de mots douteux maintenant évacués de notre système, place aux choses sérieuses.

Mélangeant fluidement jazz, soul et R&B, l’artiste a offert un concert planant et sobre. Ce calme serein jurait délicieusement avec les autres spectacles précédemment présentés sur la Scène Bell, mais la séduction n’a malheureusement pas duré tout le long du concert, l’immensité du site et la température incertaine prenant rapidement le dessus. Ceci dit, les premiers rangs du parterre comprenaient d’irréductibles jeunes fans sur le bord de l’hystérie qui ont vécu un moment enchanteur.

Simplicité et passion caractérisent bien l’artiste qui a affiché une complicité sincère avec ses musiciens. Bien qu’il n’a peu bougé sur la scène, sa présence n’était pas statique, au contraire. Les projections  au ralenti de vidéoclips du chanteur se mariaient parfaitement aux chansons choisies qui englobaient ses trois albums et singles. Même si la proposition dans son ensemble n’a pas levé autant que ça aurait pu l’être, Caesar s’est nettement démarqué avec son grain de voix si doux, aérien et irrésistible. Sa voix a donné des frissons sans avoir recours à des appogiatures spectaculaires. C’est son naturel qui a marqué les esprits.

Bref, malgré un timbre charismatique qui nous plonge d’emblée dans un bonheur loin des tourments, l’univers smooth et rassurant de Daniel Caesar aurait fort probablement connu une frénésie plus prononcée et appropriée si le spectacle avait plutôt eu lieu à l’Impérial Bell. Heureusement, on peut se dire que ce n’est que partie remise puisque Daniel Caesar sera à l’Impérial Bell le 13 novembre 2019 dans le cadre de sa tournée Case Study 01. Montréal ne sera pas en reste avec une prestation la veille à la Place Bell (Laval).

Crédits Photos : Stéphanie Payez Éklectik Média