Flora Cash fait sensation au Québec et au Canada avec la chanson You’re somebody else qui, bien qu’elle soit sortie en 2017, joue en boucle que depuis quelques mois dans les stations de radio commerciales d’ici. C’est principalement grâce à ce succès que la venue du duo formé de l’américain Cole Randall et la suédoise Shpresa Lleshaj au FEQ a attiré une foule monstre, hier soir, sur le coup de 18h30 à l’intime Scène Fibe. Entourés d’un soleil étincelant, des délicieuses effluves des camions de rue et de la fraîcheur invitante des boissons alcoolisées, familles et adolescents ont accueilli les artistes sous un tonnerre de cris qui a rapidement fait place à une écoute attentive des plus chaleureuses et rassembleuses.
Débutant avec l’excellente Roses on your dress tirée de leur premier album complet Nothing lasts forever (and it’s fine), la formation, accompagnée d’un talentueux claviériste, a immédiatement imposé avec sensibilité sa pop indie aérienne teintée d’un soupçon de rock drôlement accrocheur. Même si la poésie de Flora Cash revêt un aspect nostalgique et mélancolique, les interventions de l’adorable couple aux cheveux platine agencés ne manquaient pas de traduire l’irrésistible emballement de se produire de nouveau au Canada. Afin d’instaurer une sincère complicité avec le public, le groupe a demandé aux festivaliers de lever leurs verres avec eux en scandant skål (mot suédois signifiant santé). Un échange sympathique entre deux cultures qui a rehaussé l’atmosphère festive du spectacle.
L’harmonie entre les deux voix et la répartition naturelle des couplets captaient l’attention tellement c’était joli et authentique. À l’aise dans leur rôle d’amant travaillant ensemble, Cole et Shpresa ont affiché une présence scénique remarquablement entrainante. Les étincelles langoureuses et foudroyantes qu’ils avaient dans les yeux en se regardant ont mis le feu au poudre chez la foule. La robe sportive scintillante et les lunettes de soleil pêche de Shpresa ont également fait un effet mouche chez les spectateurs (spécialement la gent féminine) qui ont pris ce look vestimentaire comme le symbole d’une attitude décontractée infiniment cool et actuelle.
Le tremolo déchirant de Cole Randall a donné lieu à de beaux moments d’émotions, spécialement lors de la livraison des pièces issues du EP Press paru en 2019. Chères aux interprètes, I wasted you traitant d’un amour toxique et They own this town glorifiant l’espoir qui l’emporte sur le pouvoir ont parfaitement mis la table au clou du spectacle, You’re somebody else, que le public a chantée avec vigueur et reconnaissance.
Flora Cash lancera à l’automne un disque sous le label RCA Records. D’ici là, vous pouvez suivre l’actualité du duo ici.
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média