Frédéric Lalancette et Lilac à la Place des Arts : une relève qui groove!

Tous deux artistes indépendants, Frédéric Lalancette et Lilac ont décidé de propulser leur amitié à un autre niveau en unissant leurs univers pop aux énergies complémentaires dans le cadre d’une mini-tournée ayant pour but de les faire connaître. Jeudi soir dernier, les deux amis originaires du Lac-Saint-Jean ont offert un sympathique spectacle à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts. Cela peut paraître facile, mais leur passion débordante et la complicité qu’ils partageait avec leurs musiciens ont fait complètement oublié la froideur de cet interminable hiver.

Lalancette a ouvert les festivités avec un entrain contagieux. Drôle et vocalement en forme, il a présenté les pièces de son premier EP intitulé Moi qui a été réalisé par nul autre que Jérôme Couture. Si les pièces, sur cd, rappellent l’univers groovy et soul de l’ancien finaliste de La Voix, un aspect acoustique et vulnérable  propre à Frédéric Lalancette s’ajoute sur la scène. Il a conquis en un instant le public qui participait à la rythmique des mélodies avec un réel plaisir.

Tout en respectant sa personnalité et ses influences, il a fait sienne des compositions connues de tous comme Voyager sans toi de Mario Pelchat, Dans un autre monde de Céline Dion et une ingénieuse combinaison aussi évidente que risquée de Sur la route de Gérald de Palmas et Fille de personne II d’un certain Hubert Lenoir, donnant ainsi lieu à des numéros rafraîchissants et mémorables…La douce et mélancolique Tous les regrets composée par Amélie Laroque (AMÉ) s’est avéré le moment fort de la soirée, autant sur le plan technique qu’émotif.

L’autrice-compositrice-interprète Lilac, de son côté, a également dosé efficacement humour et sensibilité. En pigeant dans ses deux EP respectivement parus en 2017 et 2018, elle a séduit par ses textes francs traitant des éternelles complications amoureuses et de sujets plus tabous tels que la dépression (Tomber des nues), l’adultère (Dans sa main) et le choix controversé de ne pas avoir d’enfant (L’appel). Ses propositions, malgré des thèmes délicats, n’ont jamais versé dans le mélodrame puisqu’elles ont été servies dans une pop dansante aux sons recherchés qui permettaient à la voix chaude et rauque de la chanteuse de s’épanouir totalement. Il était également difficile de ne pas se laisser bercer par sa sensualité puissante sur la reprise Pendant que les champs brûlent de Niagara avant de devenir délicieusement planante sur l’envoûtante Douceur de miel . Il faut également mentionner la présence du claviériste Sébastien Cloutier qui divertissait grandement grâce à son attitude de rockstar et la chevelure imposante qui y est associée!

Bref, Frédéric Lalancette et Lilac en spectacle est définitivement un échange gagnant qui fait sourire et réfléchir sans ne jamais trop appuyer sur les émotions.

Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média