Galaxy Quest : le plus beau des hommages

Qu’est-ce qui se passe si les acteurs d’un space opera se retrouvent à devoir combattre de vrais extra-terrestres ? Une prémisse intrigante au résultat tout à fait loufoque. Galaxy Quest parodie avec brio Star Trek et autres séries télé du même acabit. Rires garantis!

Le film est réalisé par Dean Parisot. Celui-ci a travaillé sur des films tels que Fun with Dick and Jane (2005), Red 2 (2013) et plus récemment Bill & Ted Face the Music (2020). Il a pris la relève de Stephen Herek, qui avait réalisé en 1989 le premier film Bill & Ted’s Excellent Adventure.

Le scénario de David Howard et Robert Gordon (Men in Black II & A Series of Unfortunate Events) utilise les clichés du genre pour faire rire le public, et c’est un franc succès. Vous ne vous ennuierez pas une seule seconde alors que le film enchaîne blagues, batailles héroïques et explosions.

Galaxy Quest possède aussi une distribution de rêve composée tout d’abord de Tim Allen (Toy Story, Home Improvement, qui incarne Jason Nesmith. Un acteur raté qui a interprété il y a vingt ans le Commandant d’un vaisseau spatial, Peter Quincy Taggart, pour une série télé très populaire. Jason est un coureur de jupons à l’écran et dans les coulisses, il est prétentieux et peut se montrer très égoïste avec le reste de son équipe. Son personnage est clairement inspiré de William Shatner, qui a incarné durant des années le Capitaine James T. Kirk de la franchise Star Trek. Outre flirter constamment avec la gent féminine, le Commandant Taggart aime bien mettre sa vie en danger lors des missions, déchirer son uniforme lors des combats et fixer la caméra avec sérieux alors qu’il prononce un discours plein de bravoure.

Tim Allen est accompagné de l’impressionnant Alan Rickman (Harry Potter, Sense and Sensibility). L’acteur nous a quittés en 2016, et c’est avec plaisir que nous le retrouvons dans le rôle d’Alexander Dane. Il incarne un acteur qui regrette ses succès passés au théâtre et refuse de prononcer la réplique fétiche de son personnage, Dr Lazarus. Celui-ci est un extraterrestre d’apparence austère, non sans rappeler le caustique Spock.

Sigourney Weaver (Alien, Ghostbusters) interprète Gwen DeMarco. Il y a beaucoup de tension entre elle et Jason. Il est sous-entendu qu’ils sont déjà sortis ensemble. Le personnage de Gwen dans la série, Lieutenant Tawny Madison, est hypersexualisée et son costume est particulièrement sexiste. Pour accentuer le fait qu’elle n’était qu’un objet sexuel dans la série, son rôle sur le vaisseau est de répéter tout ce que l’ordinateur central dit… C’est tourné à l’humour, mais cela nous rappelle durement la platitude de certains rôles féminins vus à la télévision.

L’équipe est complétée par Tony Shalhoub (Monk, The Marvelous Mrs. Maisel), celui que rien ne choque et qui tombe amoureux d’une extraterrestre, Sam Rockwell (Three Billboards Outside Ebbing, Missouri), celui que tout choque et qui a tout le temps peur de mourir, Daryl Mitchell (NCIS: New Orleans), celui que les scénaristes ont oublié, et Enrico Colantoni (Veronica Mars), le chef des extraterrestres qui arbore une coupe de Vulcain.

Ils font le tour de toutes les conventions où les fans de la série Galaxy Quest se rassemblent pour les acclamer ou les moquer dans certains cas. Aucun d’entre eux n’a réussi à avoir une carrière après la fin de la série. Jason est le seul à vivre dans une belle et grande maison alors que l’on voit Alexander dans un misérable appartement. Il vole la vedette à ses collègues et parfois même des contrats. Un jour, il est sollicité par une race extraterrestre, les Thermiens, pour les aider à vaincre le terrible Général Roth’h’ar Sarris, le chef d’un peuple ennemi qui veut les détruire. Jason pense qu’ils le sollicitent pour un contrat d’acteur et, lui et son équipe, se retrouvent mêlés à une guerre spatiale. Pour les Thermiens, ce sont des héros, car, pour eux, les épisodes de la série sont des documents historiques…

Galaxy Quest reste avant tout un hommage au genre du space opera et nous rappelle pourquoi nous aimons autant Star Trek, Battlestar Galactica, ou encore Firefly. On commence à les écouter pour la science-fiction, mais on reste pour l’équipage, et c’est là que réside la magie de ce film.

Pour le 20e anniversaire du film, une édition limitée steelbook est disponible en Blu-ray au Québec depuis le 22 octobre.

https://www.youtube.com/watch?v=B34jbC43XzA

Crédits Photos : Internet Movie Database

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