La famille Addams a fait son grand retour au cinéma depuis vendredi dernier. C’est en film d’animation que ses membres nous invitent dans leur vie de famille. Leur côté lugubre et leur amour pour le laid les éloignent de la vie ordinaire ainsi que des autres. Il y a aussi l’adolescence des enfants qui frappe à la porte de Gomez et Morticia avec Pugsley qui est plus doué pour manier les explosifs que l’escrime et Mercredi qui se renferme davantage à la famille pour s’ouvrir à l’extérieur. La famille ne file pas le parfait bonheur, ce qui donne un zeste d’ironie à l’histoire.
Pour chambouler encore plus la famille, une animatrice télé du nom de Margaux va faire son apparition. En quête de publicité, elle veut propulser les ventes des maisons qui figurent dans sa ville frôlant le parfait, mais la vue donnant sur la demeure des Addams nuit à son plan, ce qui va créer une curieuse rencontre. La femme à l’égo démesuré n’est pas arrivée seule, elle vit avec sa fille Parker qui baigne dans le monde des réseaux sociaux et dans l’ombre de sa mère qui ne prête pas vraiment attention à elle.
Parker et Mercredi vont finalement faire connaissance et la petite Addams va vouloir intégrer l’école secondaire, au grand désarroi de Morticia qui ne comprend pas ce changement et cette attirance pour la vie extérieure. Tous les revirements de situation nous amènent aux mêmes thèmes et messages, l’essentiel étant la différence et le jugement que cela provoque chez les autres. Ce qui est intéressant, dans ce cas-ci, c’est que le jugement se fait exactement des deux parties et donne un acte de conscience aux personnages. La famille Addams nous a toutefois habitués à plus de sarcasmes et d’idées saugrenues mais, malgré tout, le film d’animation se laisse regarder avec beaucoup de plaisir.