Hell Fest : un slasher parfait pour cette période de l’année

Ce week end arrive en salles Hell Fest, juste à temps pour le mois d’octobre et la saison des fantômes. À une époque où le cinéma d’horreur bat son plein avec les films de revenants, est-ce qu’en 2018 un film comme celui-ci peut encore trouver son public ? La réponse plus bas.

Mais qu’est-ce que le fameux Hell Fest ? Imaginez une fête foraine où les attractions sont hantées, un peu comme le Festival de la Frayeur de La Ronde, et où les gens vont pour se faire peur et aussi faire des mauvaises blagues entre eux. C’est avec cette prémisse que commence notre film où six amis se rendent à la foire hantée dans le but d’y trouver des sensations fortes terrifiantes. Or, un tueur au masque pas très joyeux est également sur place, prêt à décimer tous ceux qui se trouveront sur son chemin au travers des labyrinthes et des attractions hantées. Vient alors une question terrifiante ; comment distinguer le vrai du faux dans une maison hantée où ce que l’on croit voir n’est seulement qu’un décor ? Tapis dans l’ombre, l’homme au masque épie, traque et frappe ceux qui auront le malheur de le croiser. Et vous vous doutez bien que nos six amis auront le plaisir (ou la malchance) de tomber sur lui.

Comme base de film d’horreur, on aura déjà vu Halloween ou autres Vendredi 13 où un tueur masqué attaque des ados pour aucune raison précise. Ici, c’est tout le décor du film qui fait la différence. Un parc d’attractions, des maisons hantées qui donnent la chair de poule et des personnages lugubres font de Hell Fest un slasher parfait pour cette période de l’année. Parce que c’est ce que c’est véritablement : un slasher. Des ados, un tueur cinglé et des meurtres. Les ingrédients sont ainsi réunis pour nous donner la recette éprouvée mais qui semble effectuer un retour depuis l’an dernier ( on a qu’a penser à l’excellent Happy Death Day ou encore au prochain Halloween).

Par contre, si vous espérez trouver une histoire complexe ou de la profondeur avec les personnages, vous serez automatiquement déçus. Ici, il n’est pas question de I know what you did last summer, Urban Legend ou même de Scream. Nous trouvons dans Hell Fest une ambiance des films du genre des années 80 avec un soupçon très moderne. Ce qui manque au film pour être remarquable, c’est sans doute une complexité de l’histoire ou bien encore un début qui aurait pu nous plonger un peu plus au cœur des personnages. Mais, à la première frousse, on oublie déjà ce petit reproche.

Pour ce qui est du jeu des acteurs, c’est presque parfait. Notons les performances de Amy Forsyth dans le rôle de notre héroïne et de Bex Taylor-Klaus (de la série télé Scream) qui, à elle seule, vole la vedette avec ses répliques cinglantes. Au passage,il est bon de mentionner que les rôles masculins auraient pu être mieux choisis, les acteurs étant terriblement énervants, exception faite du personnage de Gavin.

Bref, Hell Fest saura sans doute plaire aux amateurs du genre et effrayer les nouveaux venus. Pourquoi ne pas aller le voir en fin de semaine, juste avant d’aller parcourir la quatrième édition du festival horrifique Malefycia qui vient d’ouvrir les portes de sa Zone 4 au centre-ville de Montréal, histoire de se mettre encore plus dans l’ambiance ? Pour ma part, sachez que j’irai arpenter les couloirs de cette effrayante maison hantée accessible aux 18 ans et plus pendant tout le mois d’octobre. Hell Fest est à l’affiche en version originale anglaise seulement dans cinq salles, soit Cinéplex Forum, Cinéplex Banque Scotia, Cinéplex Laval, Méga Plex Guzzo Marché Central et Ciné Starz Côtes-des-Neiges.

Crédits Photos : CBS Films