Lancement de l’album MachiNations de Yannick Rieu: du jazz pour les puristes

On ne peut pas dire que, depuis sa prestation de l’été dernier au FIJM de son album The Lost Album , un hommage à John Cochrane, Yannick Rieu a chômé puisqu’il a terminé l’enregistrement d’un nouvel opus intitulé MachiNations qu’il nous a présenté jeudi soir dernier au Théatre Outremont.

En effet, Yannick Rieux , en compagnie de ses complices François Jalbert (guitare), Jérôme Beaulieu (clavier et piano), Rémi-Jean Leblanc (double-base et basse électrique) et Kevin Warren (batterie), nous a donné un fabuleux aperçu de cet album qui est sur le marché depuis vendredi matin.

La première pièce, intitulée Chanson de Septembre, par laquelle il nous démontre, au saxophone, sa vision de Septembre, raconte sensiblement la réalité de ce que Dame Nature nous a offert pour ce dernier mois de septembre, de la douceur et du soleil par moments, mais à d’autres de forts vents et de fortes pluies. Une pièce dans laquelle la batterie a tenu un rôle primordial. Parfois, Yannick semblait tenir un dialogue presque amoureux avec ses autres musiciens.

Quant à la deuxième pièce, Black Tree, qu’il a interprétée sur sa clarinette,  est également harmonieuse quoique plus rythmée que la précédente. Du jazz pour les puristes qui aiment le jazz d’ambiance! Puis, ce fut le tour de Circle Angle qui, en fait, n’est pas sur l’album mais était un cadeau qu’il a voulu nous offrir en exclusivité. Une pièce avec laquelle il sort encore une fois des sentiers battus ; c’est d’ailleurs quelque chose dont on s’aperçoit tout au long du spectacle et qui est bien représentatif de Monsieur Rieu. Tout comme il l’a déclaré à la fin de la pièce, il n’a lui non plus pu trouver l’angle du cercle…

Pour terminer, il nous a présenté la deuxième partie avec  Église de brousse, Chant de broussaille et de l’Afrique du Sud. Pour cette performance, en plus de ses musiciens, il a aussi utilisé  sa guitare électrique et un synthétiseur avec lesquels il est allé chercher des sons vraiment étonnants allant de pratiquement la célesta (qu’on entend dans la Fée des dragées de Casse-Noisette) à d’autres sons qui sortent de l’imaginaire. Une pièce amusante à écouter, et qu’ils ont certainement eu du plaisir à exécuter. On y reconnaissait par moments le rythme de la brousse,  rythme qui a monté comme un feu d’arifice pour se terminer tout en douceur.

Nous vous rappelons que Yannick Rieu est un saxophoniste/clarinettiste bien de chez nous, né à Ste-Anne des Monts en Gaspésie de parents français. Il a fait une partie de ses études à Jonquière et au Conservatoire de Rennes en France. Il est, on peut bien le dire, un joyau de notre couronne en matière de jazz, avec beaucoup d’humour en plus. Donc, si vous êtes amateurs de jazz diversifié, MachiNations vous en mettra plein les oreilles!