L’émergence d’Andréanne A. Malette

L’auteure-compositrice-interprète et aussi productrice Andréanne A. Malette ne cesse de gravir les échelons. Son immense succès Fou fait d’ailleurs partie de la liste des Prix chansons Socan où vous pouvez  aller voter  directement ici . L’artiste, présente hier lors de la conférence de presse sur le dévoilement de la programmation du Festival International de la chanson de Granby, a pris le temps de répondre à quelques questions.

Le Festival de la chanson de Granby fête ses 50 ans. Pour toi, qu’est ce qui fait que celui-ci est encore présent aujourd’hui? 

AAM :  C’est une très bonne question ! Je pense qu’il se démarque beaucoup par, entre autres, la formation qui est offerte. Ce n’est pas juste un concours, il y a vraiment une période où les artistes reçoivent des cours de plein d’affaires, d’interprétation et de gestion de carrière. Puis, il y a plein d’intervenants qui viennent leur jaser, fait que c’est un peu une école en même temps. Aussi, depuis plusieurs années,  y’a toute la portion de festival qui sort du concours comme les shows à l’extérieur et les shows dans les salles à Granby. La ville se transforme en ville de chansons pendant trois semaines.

Avec le recul, quelle image as-tu de ce que tu as accompli avec ce festival ? 

AAM :  Moi, je viens de Granby, donc, le festival fait partie de ma vie depuis toujours. Depuis que je suis toute petite que je le suis. On était famille d’accueil pour les participants aussi, fait que j’ai un sentiment très intime avec le festival. Quand je l’ai fait, je voyais ça très gros. Ma prestation avait été moyenne parce que, justement, c’était tellement gros pour moi que j’étais stressée sans bon sang! Je n’ai pas été en finale, mais ça a été un point tournant dans ma vie. Après, j’ai été au festival comme artiste invité. Là, je fais de la mise en scène pour le festival depuis 5 ans, fait que ça a été une belle porte d’entrée pour moi.

Quand tu penses au FICG, quel artiste ou interprétation t’as marquée? 

AAM : Chaque année, quand je vais le voir, pour moi, c’est un rendez-vous avec la création fait donc je ne sais pas si j’ai un artiste en particulier, mais, chaque année, je m’imbibe de l’univers créatif de chacun des artistes. C’est une période où je me mets à écrire parce qu’on dirait qu’il y a comme une bulle de création qui se crée. J’ai été très marquée et touchée par la prestation de Patrice Michaud. J’aime ça quand tu découvres un artiste, que tout le monde se met à le connaître mais toi, t’es comme non je le connaissais avant! C’est un peu ça, tsé. C’était vraiment écœurant ce qu’il avait fait ! Michaud, je pense que c’est mon top qui m’a marquée le plus souvent.

Le FICG permet de découvrir des artistes. Qu’est ce que tu écoutes en ce moment ? 

AAM : J’écoute beaucoup Amé ! Cette année, c’est son CD qui joue dans mon auto. Éric Charland aussi! Ce sont d’ailleurs deux artistes qui ont passé le festival de la chanson. En fait, on finit par tous se connaître, fait que ce sont des amis qui sortent leur premier album,leur deuxième album… Ces temps-ci, j’écoute beaucoup les deuxièmes albums d’Amé et Éric Charland. Je trouve Laurence Castera et Pierre-Luc Lessard super bons aussi.

Aujourd’hui, tu es ta propre boss. Est-ce que tu t’attendais à avoir cet impact-là en choisissant Fou comme single ? 

AAM : Pas du tout ! Ça faisait un bout que je n’avais rien sorti, un bon 2 ou 3 ans ! J’ai sorti cette chanson-là parce que c’était ma préférée de ce que j’avais écrit jusqu’à maintenant. Je n’ai pas essayé d’en faire un hit ou quoi que ce soit. Je l’ai proposée dans les radios. Après, ce qui est arrivé, c’était vraiment une surprise et un énorme cadeau. Ça m’a ouvert plein de portes, et c’est ça aussi qui m’a permis de prendre le risque financier pour produire l’album. Je savais que la chanson fonctionnait bien et que, probablement avec ça, je réussirais à produire l’album. Donc,  ça a été le coup d’envoi !

Tu es très présente pour les autres, et en particulier pour tes fans. Quelle image veux-tu leur donner? 

Tu sais, sur Instagram et les réseaux sociaux, j’trouve qu’on vend du rêve tout le temps. J’essaie donc de vendre du vrai le plus possible. Je pense que l’ordinaire est beau aussi. J’suis pas maquillée souvent. Quand je fais des vidéos et que je suis dans mon bureau, je ne prends pas le temps de m’arranger ou faire le ménage. Dans le vidéoclip Ici et ailleurs , j’ai mis de l’avant des femmes qui font des métiers de pilote d’avion, boxer, des trucs comme ça. J’ai même tourné un clip dans l’ouest. Il y a une styliste qui était là, mais elle a juste pris ce qu’il y avait dans ma garde-robe, donc le linge que j’aime puis que je mets dans le bois, tsé. Je ne suis pas maquillée encore une fois, je suis dans la nature.

Si vous voulez voir Andréanne A. Malette au FICG, elle est la metteure en scène et directrice artistique du spectacle Jamais trop tôt  qui  est destiné aux jeunes de 14 à 17 ans. Sur 697 textes soumis par des élèves de quatrième et cinquième secondaire, 24 seront interprétés sur scène par d’anciens participants du concours. Ce spectacle aura lieu le 20 août au Palace de Granby. De plus, le dimanche 18 août à 18h00, elle fera un spectacle solo gratuit à la scène Artopex du Parc Daniel-Johnson.

Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média