« Palo Santo » de Years & Years, une franche évolution!

L’attente en aura valu la peine, le tout nouvel opus du groupe Years & Years est désormais disponible partout. Olly Alexander aura bien appris ses leçons puisqu’il a tassé les mauvaises graines et en a extrait que le meilleur pour sa deuxième progéniture, Palo Santo, se révélant ainsi une évolution franchement réussie. Même si le groupe avait frappé fort avec King et Desire (surtout la version avec la jolie Tove Lo), le reste de Communion n’a pas eu l’attention qu’il désirait.

Peut-être était-ce un projet trop ambitieux, disparate ou alors incompris? Quoiqu’il en soit, nous sentons la bonne volonté du groupe à demeurer sur la carte. Si cet opus n’attire pas l’attention du public, ce n’est pas faute d’avoir essayé de régler leurs lacunes.

 

Contrairement au premier album, le groupe trempe cette fois-ci moins dans une ambiance onirique et se concentre sur une pop-électro bien dosée, sans coupure d’énergie,  mais surtout plus accessible. Tout cela, sans dénaturer leur univers. Une décision qui devrait frapper dans le mille

Avec Sanctify (plus de 8 millions de vues sur Youtube), qui a été dévoilée il y a quelque temps déjà, a permis à Olly Alexander de démontrer une émancipation artistique, claire et réfléchie. Sa manière d’assumer pleinement son expression de genre est d’une fraîcheur incontestable. Non seulement il le fait bien, les vidéoclips visuellement esthétiques sont d’une beauté inexorable. Preuve que nous pouvons aborder des thèmes aussi tabous que le sexe et les péchés charnels sans devoir tomber dans la disgrâce ou l’impertinence.

Le dosage est parfait entre les morceaux plus rythmés et ceux plus chargés émotionnellement. Comme dans le cas de Hypnotised, très envoûtante, nous nous laissons suffisamment bercer sans s’engouffrer dans une léthargie.

Les pièces telles Hallelujah, Karma, Sanctify et Palo Santo sont assez puissantes  à elles seules pour faire de l’album une œuvre méritant les éloges. Avoir autant été déçu par une première proposition et maintenant agréablement surpris par une belle reprise en main, je souhaite à Palo Santo la longévité qu’il mérite amplement.