La renarde sur les traces de Pauline Julien – Une invitée surprise pour le public

Samedi le 15 juin, à la Maison Symphonique de la Place des Arts, avait lieu, dans le cadre des Francos de Montréal, la présentation du spectacle musical La renarde sur les traces de Pauline Julien.

Ce spectacle mettait en vedette Erika Angell, Émilie Bibeau, Isabelle Blais, Fanny Bloom, Sophie Cadieux, France Castel, Frannie Holder, Louise Latraverse, Amélie Mandeville, Queen Ka, Virginie Reid, Ines Talbi et Laurie Torres et le Chœur JFP (École Secondaire Joseph-François Perreault) dirigé par Pascal Côté dans une mise en scène d’Ines Talbi. Alors que Jean-Vivier Lévesque a signé les arrangements musicaux, la direction musicale a été confiée à Amélie Mandeville, quant aux arrangements du chœur, c’est Erika Angell qui s’en est chargée.

Crédit photo : ©Benoit Rousseau | Photo officielle

La renarde sur les traces de Pauline Julien c’est la recherche de l’oeuvre de Pauline Julien, autant ce qu’elle a écrit, interprété, ou récité, le tout inventorié, classifié et maintenant revisité par une brochette d’artistes (toutes des femmes) qui ont connu, aimé Pauline Julien, ou ont appris à la connaître, à l’aimer, à l’apprécier et surtout à la respecter.

Mais avant de parler du spectacle lui-même, il faut savoir qu’une invitée surprise et de marque faisait partie de la distribution d’hier. Il s’agissait de sa fille, Pascale Galipeau, qui nous a expliqué sa présence en nous confiant que c’est un événement qui s’est produit la semaine dernière qui a provoqué cet ajout au programme. Madame Galipeau sortait du Métro Joliette lorsqu’elle a aperçu une femme noire à la robe rose dans un piètre état – il lui manquait un bras – et pour une raison ou pour une autre, ça lui a fait penser à la chanson L’étranger dont sa mère a écrit les paroles. Cet incident lui a inspiré un poème qu’elle a intitulé L’échouée, la rwandaise, la petite rose noire, qu’elle a voulu nous partager , et ce qui nous a valu le plaisir de sa présence. Une lecture fort intéressante, un poème rempli d’émotions, évidemment, que le public a bien reçu.

Crédit photo : ©Benoit Rousseau | Photo officielle

Le spectacle comprenait 20 chansons (dont un pot pourri incluant Faudrait, Ah! Que l’hiver, Jack Monoloy, Bilbao song et Croqueuse 222) toutes interprétées par une ou plusieurs des artistes de la distribution, parfois sous forme de chansons, d’autres, sous forme de poèmes ou tout simplement de monologues ; je pense par exemple à Les gens de mon pays qui a été récitée plutôt que chantée.

Les Louanges et les Lettres ont été lues et récitées, entre autres, par Louise Latraverse, qui a été une grande amie de Madame Julien. On nous a aussi offert Est-ce ainsi que les hommes vivent, Mommy, Au milieu de ma vie, Gémeaux croisés, dialogue entre Anne Sylvestre et Pauline Julien, plein d’humour, du bonbon. Émilie Bibeau est montée sur scène pour nous offrir Rien qu’une fois faire des vagues. La chanson de Leonard Cohen, Suzanne, était interprétée par Frannie Holder, tout en douceur, comme il se le devait. France Castel nous a encore une fois éblouis avec sa performance de L’âme à la Tendresse, qu’elle nous a fait partager avec elle, alors qu’Isabelle Blais nous a amenés faire Le plus beau voyage.

Crédit photo : ©Benoit Rousseau | Photo officielle

Dans chaque chanson l’émotion ressentie par l’interprète était palpable, à croire que ces chansons avaient été écrites pour chacune d’elles, malgré que ce ne soit pas le cas. Personnellement, j’ai fait une découverte, lorsque j’ai vu que Pauline avait dans son répertoire une chanson de Kurt Weil, Bilbao Song… et que grâce à YouTube, j’ai pu constater qu’elle l’interprétait à merveille!

Un seul bémol : par moment, la musique était trop forte, nous avions de la difficulté à entendre les interprètes.

On peut dire que l’héritage que Pauline Julien  nous a légué a été bien exploité, dans le respect de ses valeurs, de son authenticité et ça, le public l’a également perçu et l’a prouvé à plusieurs reprises par des applaudissements et des réactions évidemment positives… peut-être tout simplement aussi pour dire « On t’aime Pauline Julien! ».

Bravo à toutes ces interprètes, comédiennes et musiciennes pour cette magnifique performance.

Crédits Photos : Francos de Montréal 

One comment

  1. Bonjour Madame Beaudin, juste pour vous informer que toutes les interprètes sur scène sont les même que sur l’album à l’exception de Klô Pelgag qui interprète Urgence d’amour sur l’album et qui lors du spectacle était interprété par Amélie Mandeville. Le plus beau voyage fait par Isabelle Blais sur scène est interprété par Ines Talbi sur l’album et Je vous aime par Amélie Mandeville et sur scène par France Castel. Merci pour cet article et pour avoir été des nôtres samedi.

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