Salut Bécaud et Aznavour : un splendide hommage à deux icônes de la francophonie

Hier après-midi, dans un Cabaret du Casino de Montréal plein à craquer malgré la mauvaise température qui sévissait, nous avons pu assister à une représentation du spectacle Salut à Bécaud et Aznavour, un hommage à ces deux icônes de la francophonie que sont Gilbert Bécaud et Charles Aznavour, avec la participation de Philippe Berghella et Manuel Tadros.

Ces deux noms accolés forment une combinaison trés spéciale et surprenante qui s’est avéré un choix judicieux la seconde où ils ont foulé la scène ensemble puisqu’on voyait l’amour de la musique qu’ils partagent et le respect mutuel qu’ils vouent tous les deux à Bécaud et Aznavour et qu’ils ont l’un envers l’autre.

Au début, chacun occupait la scène séparément, en alternance. Philippe Berghella a été le premier à se présenter avec Je m’voyais déjà. Même si Philippe portait le légendaire habit bleu de Charles Aznavour, il ne le personnifiait pas ; il a interprété les chansons de Charles avec sa voix puissante , l’habit n’étant finalement qu’un clin d’œil. Par contre, le petit trémolo de l’inimitable Charles se faisait entendre  à l’occasion de la gorge de Philippe qui a bien su s’approprier chacune des chansons qu’il nous présentait. Nous ne vous énumérerons pas toutes celles qu’il a interprétées, mais aucune évidemment ne nous était inconnue. On pouvait donc fredonner avec lui, spécialement lorsqu’il a chanté La Bohème et Paris au mois d’août.

Manuel Tadros a aussi fait sa large part avec, notamment,  Le p’tit oiseau de toutes les couleurs, Je reviens te chercher et Nathalie. Il a également fait un petit clin d’œil au style vestimentaire de Bécaud : la cravate à pois, mais plus petits que sur celle de Bécaud. Une fois, il s’est mis la main sur l’oreille, mais là encore, il ne pouvait pas ne pas reproduire au moins une fois le geste signature du chanteur. Connu comme comédien, auteur et compositeur, nous avons pu faire plus ample connaissance avec Manuel Tadros le chanteur, et c’était fort agréable. Le moment le plus fort du spectacle tout confondu, à notre avis, fut, lorsqu’avec le violoniste déguisé en violonneux, il a interprété La vente aux enchères que Gilbert Bécaud avait créée avec notre Monsieur Pointu national.  J’en ai encore des frissons, et le public, majoritairement composé de Baby-boomers et de la génération qui a immédiatement suivi, a fort bien montré son plaisir et son approbation. Il ne faut pas oublier le bon sens de l’humour de Manuel Tadros. Il est évident qu’il adore jouer avec les mots. Par exemple, il a dit qu’il est né au Caire où il a rencontré Félix Leclerc qui chantait Le tour du Nil… La comprenez-vous? 😉

Vers la fin, ce fut le moment des différents duos présentés sous forme de pot-pourri au cours duquel nous avons entre autres entendu  Quant il est mort le poète et Emmenez-moi avec laquelle ils ont clos le spectacle, non sans revenir pour l’exécution de For me, formidable en rappel. On pouvait sentir qu’une belle complicité s’était installée entre eux.

En plus de Marc Auger qui les accompagnait au violon, il y avait également Gilles Boulé (clavier), Denis Fortin, (basse), Philippe Brochu (batterie), Alain Bertrand (guitare) et Daniel Loyer (piano et direction musicale) sans lesquels le spectacle aurait été incomplet.

En somme, un après-midi des plus agréables que nous vous souhaitons à tous puisque Salut à Bécaud et Aznavour demeure à l’affiche jusqu’au 28 mars. Des billets sont encore disponibles ici.

Crédits Photos : Groupe Bazz

One comment

  1. Tel que mentionné dans la chronique de Diane Beaudin, les spectateurs présents ont adoré la présentation. On ne pouvait pas, ne pas chantonner avec les interprètes, et la bonne humeur a fait place à la tempête qui sévissait. Spectacle a voir pour les amoureux de Bécaud et Aznavour !!

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