Taj Express – The Bollywood Musical Revue : Un arc-en-ciel de couleurs !

De passage à Montréal le 20 et 21 novembre, la troupe d’une vingtaine de danseurs du Taj Express nous a en a mis plein la vue au Théâtre Maisonneuve. Le spectacle créé en 2012 à Mumbai, en Inde, multiplie les tournées et gagne constamment en popularité. La directrice des chorégraphies, Vaibhavi Merchant ainsi que la productrice et metteure en scène, Shruti Merchant, sont sœurs. Elles ont déjà travaillé ensemble sur le spectacle The Merchants of Bollywood, qui a été en tournée durant presque cinq ans, et ont énormément d’expérience, et ça se ressent.

Taj Express explore l’univers passionnant des films bollywoodiens et tout particulièrement leur production. L’histoire simpliste de Toby Gough est malheureusement loin d’être la force de ce spectacle magique. Un jeune directeur musical, Shankar, incarné par Ninad Samaddar, travaillant sur son premier film, éprouve des difficultés à trouver l’inspiration. Son idole est A.R. Rahman, le compositeur gagnant de deux Oscars pour Slumdog Millionaire (2008), et plusieurs de ces compositions sont entendus dont la très connue Jai Ho! Shankar nous raconte, au fil du spectacle, l’histoire du film sur lequel il travaille, Taj Express, et des numéros dansants très colorés prennent forme sous nos yeux avides.

Le Taj Express est un film sur une actrice très connue, Kareena, interprété par Tanvi Patil, qui tente d’échapper à la célébrité. Celle-ci tombe amoureuse d’un pauvre danseur de rues, Arjun, l’acteur Rajitdev Easwardas, et ils s’enfuient ensemble. Elle découvre ensuite que son bien-aimé est en fait un prince et ils se marient et gouvernent ensemble. C’est ridicule et représente bien les grandes histoires d’amour exagérés que l’on retrouve dans le cinéma de Bollywood, mais la production en a conscience et elle n’hésite pas à se moquer d’elle-même.

Trois musiciens accompagnent Shankar sur scène, un guitariste plutôt comique (Flash), un percussionniste (Animal, comme le Muppet) et un joueur de flûte traversière (Harry Putter). Flash n’hésite pas à se moquer de tous les clichés que renferment le Taj Express. Les références modernes se multiplient, en passant par Donald Trump, les Kardashians, Game of Thrones et même l’équipe de Hockey des Canadiens de Montréal!

La plus grande faiblesse de ce spectacle est qu’il est parfois difficile de suivre l’intrigue, s’il y en a vraiment une, car celle-ci semble secondaire et les danseurs qui interprètent les acteurs du film restent muets. Le spectacle n’en est pas moins divertissant et d’une grande beauté.

Le maquillage et les costumes de Bipin Tanna que les femmes arborent nous font rêver. La musique traditionnelle est enivrante, et il est presque impossible de choisir quel est notre numéro dansant préféré, car tout est magnifique! Flash, le petit comique de la soirée, n’hésite pas à s’adresser directement au public pour une séance de yoga ou un cours de danse !

Certains danseurs se démarquent des autres, tout particulièrement lors du numéro Silver Screen Siren où la danseuse principale est subjugante alors que les mouvements deviennent plus sensuels et mystiques. Les danses traditionnelles et modernes se marient à merveille durant les 2h30 qu’a duré le spectacle, et cela passe à toute vitesse.

Pour ceux et celles qui sont ne sont pas familier avec Bollywood, le Taj Express est une superbe introduction à la culture indienne, et pour tous les autres amateurs du genre c, ela reste un véritable délice pour les sens.

Ce spectacle fascinant et haut en couleur ravit les cœurs depuis plusieurs années. Le prochain arrêt sera à Toronto du 23 novembre au 1er décembre au théâtre Bluma Appel. À ne pas manquer !

Crédits Photos : Laura David, Éklectik Média

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