Un requiem allemand de Brahms: amour, délice et orgue


Pâques approchant à grands pas, le 21 avril prochain, une série de concerts religieux s’est amorcée, hier,à la Maison Symphonique , avec Un requiem allemand de Brahms, op. 45, par le choeur de l’OSM sous l’habile direction d’Andrew Megill accompagné par Jonathan Ryan à l’orgue, la soprano Leslie Ann Bradley et Tomislav Lavoie à la basse.

C’est le genre de musique qui, tout en étant sévère, nous rassérène de par son calme parfois orageux qui fait sortir le divin en nous. Le choeur était à son meilleur ainsi que Monsieur Ryan. Quant aux deux solistes, ceux-ci nous ont pratiquement amenés au Paradis avec leur interprétation et leur voix extraordinaire. Au menu, nous avons eu comme entrée Bienheureux ceux qui sont dans l’affliction suivie de Car toute chair est comme l’herbe par le choeur. Par la suite, Tomislav Lavoie s’est joint à celui-ci pour nous faire entendre Seigneur, fais-moi connaître. Le choeur nous a ensuite fait savoir Que tes demeures sont aimables. Ce fut ensuite au tour de Leslie Ann Bradley de se joindre au chœur pour nous faire savourer Vous donc aussi êtes maintenant dans la tristesse.

C’est avec plaisir que nous avons pu réentendre Tomislav Lavoie avec Car nous n’avons pas ici une cité permanente alors que le choeur nous a servi comme dessert Bienheureux les morts. Des pièces bien inspirées pour cette période de carême et malgré lequel ce fut un concert d’amour, de délice (pour les oreilles) et d’orgue. Johannes Brahms, né le 7 mai 1833 à Hambourg et mort le 3 avril 1897 à Vienne, est un compositeur, pianiste et chef d’orchestre allemand. Il est reconnu comme étant l’un des plus importants musiciens du Romantisme. Il était vu par plusieurs comme le « successeur » de Ludwig van Beethoven. Hans Guido von Bülo a même mentionné que sa première symphonie était la dixième de Beethoven. Tout en étant un traditionaliste, Brahms était également un novateur.

Il est l’auteur notamment de plusieurs sonates, de ballades, de variations, de rhapsodies, de fantaisies, plusieurs pièces pour quatre mains, des pièces pour orgue, de la musique de chambre ainsi que pour orchestres, plusieurs concertos, etc. En somme, un concert qui, malgré sa sévérité, avait quand même ses moments de douceur. Il nous permettra de passer à travers les rigueurs du carême et peut-être celles de l’hiver qui n’est peut-être pas fini.

Crédits Photos : OSM