Antoine Lachance, comme un tendre électrochoc

Un tendre électrochoc…C’est exactement ce qui vient à l’esprit et qui prend tout son sens lorsqu’on voit l’auteur-compositeur-interprète Antoine Lachance se produire sur une scène.

Hier, au Ministère, celui que le grand public a découvert dans l’équipe d’Alex Nevsky à La Voix a présenté son deuxième effort solo éponyme qui paraîtra ce vendredi 8 février.

Même s’il a tenté, avec l’aide de sa passionnée équipe, de s’en éloigner, Antoine a dévoilé un son électro actuel mais original puisqu’il l’a enrobé de puissantes guitares électriques, d’une percussion à la fois foudroyante et légère, de chœurs ensorcelants et de synthétiseurs enjôleurs.

Ce choix, qui contraste étonnamment avec le ton sombre du précédant album Cimetière d’avions sorti en 2016, a séduit la salle qui a affiché son enthousiasme sans peine tout au long de la trop courte soirée.

Cette macédoine des genres appuie brillamment la poétique romance douce-amère se dégageant des paroles. Relations toxiques, déchirures amoureuses, les maux de la génération d’aujourd’hui côtoyant difficilement celles d’avant, la dépendance…toutes ces thématiques délicates trouvent écho sans lourdeur dans une pop accrocheuse.

Au-delà des captivantes envolées lyriques partagées avec Mariko Lavallée Durand, c’était l’extraordinaire chimie entre les musiciens qui donnait de longs frissons. Il émanait des solos musicaux une chaleur contagieuse. On a qu’à penser à l’apport du saxophoniste Gabriel Laprade sur l’ensoleillée Le plus beau des pièges qui a complètement déchaîné la foule.

Drôle et charmeur, l’artiste n’a paru nullement stressé. Son amour inconditionnel pour la musique transpirait tellement l’authenticité et la reconnaissance que les gens présents n’avaient qu’une seule envie après le lancement : écouter la nouvelle offrande sans modération afin de revivre les effluves de cette soirée réconfortante.

Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média