Entrevue avec Annie Villeneuve : «Ça fait briller les yeux, un masque…»

Annie Villeneuve ne chôme pas pendant le confinement! Nous l’avons contactée pour en savoir davantage sur ses projets courants et futurs!

Ceux qui ont visionné la version québécoise du film d’animation Trolls 2 : tournée mondiale , qui sera disponible en DVD et Blu-Ray dès le 7 juillet 2020, ont eu l’agréable surprise de constater que l’autrice-compositrice-interprète prête sa voix au personnage de Delta Dawn, mairesse de la planète country.«On m’a appelé pour passer une audition. En fait, 2. Une pour la voix parlée, une pour la voix chantée. On m’a ensuite offert le rôle. J’étais très heureuse de vivre cette première expérience. C’est un domaine dans lequel j’aimerais travailler. Quelle belle façon de travailler avec sa voix!» a précisé Villeneuve qui «a toujours eu envie d’explorer le country.» Celle qui est allée enregistrer son album 5 à Nashville pour « s’imprégner de sa culture et de son énergie»n’exclut pas un virage vers une tendance de plus en plus populaire. «Je n’ai pas fait le saut vers le country-pop, mais qui sait pour l’avenir…»

Il y a quelques semaines, Annie Villeneuve a eu le privilège d’intégrer le plateau de l’événement-bénéfice Une chance qu’on s’a qui lui a permis d’avoir une meilleure idée de ce que vont ressembler les plateaux de tournage pour les prochains mois. «Je ne peux pas décrire toutes les règles à respecter tellement il y en avait! C’était génial de se retrouver! Génial de voir que, malgré les règles sanitaires, nous pouvions tout de même faire ce si beau rassemblement d’artistes et chanter. Bon, on s’entend, personne ne s’est rassemblé à moins de 2 mètres. Nous portions des masques et des gants jusqu’à la dernière seconde avant le tournage… Nous avions des rendez-vous bien espacés pour croiser le moins de gens possibles. Dès l’utilisation d’une toilette, elle était nettoyée sur le champ. Pour vrai, c’était étrange. C’était à la fois la liberté, à la fois les limites réunies au même endroit. Mais c’était vraiment rassurant et apprécié, ces mesures. Et ça fait briller les yeux, un masque…» a affirmé celle qui a joint sa voix à celles de plusieurs autres artistes québécois dont Céline Dion pour la touchante relecture de la célèbre chanson Une chance qu’on s’a de Jean-Pierre Ferland.

Confinement oblige, la chanteuse est plus présente sur les réseaux sociaux qu’à son habitude, changement qui s’est avéré bénéfique.«C’est un travail en soi d’être si présente sur les réseaux sociaux. Le confinement a été une façon pour moi de rester connectée aux gens, de cultiver le beau de cette situation plus grande que nature. J’ai joint l’utile à l’agréable en proposant des idées d’activités quotidiennes pour les enfants et la famille. J’ai vraiment trouvé l’expérience enrichissante. Je continuerai sans doute à être active sur mes plateformes, mais sur une base moins quotidienne!»

Question de propager un peu de positif dans cette période sombre, Annie a été l’investigatrice d’une réunion avec ses collègues académiciens de la première saison de Star Académie. Cette rencontre, qui a bien plu aux plus nostalgiques d’entre nous, servait d’outil de sensibilisation sur les procédures à suivre pendant le confinement. «J’ai contacté chacun d’eux en leur expliquant le projet. Dans cette réunion visuelle sous forme de groupe Facebook, nous avons vraiment eu du plaisir dès la première seconde à s’échanger des souvenirs… La chimie a opéré de nouveau entre nous. Je trouvais que l’image de nous se réunissant en photo était forte. Nous nous sommes toujours décrit comme une grande famille, et ces mesures sanitaires ne font pas la différence entre les liens qui unissent les gens ; ça touche tout le monde! Nous étions tous égaux dans ces mesures…même des gens qui ne se sont pas vus depuis des années et qui ont envie de se réunir. »

Évidemment, la pandémie changera la manière qu’a Annie Villeneuve d’exercer son métier. «Tout a changé. Il ne faut pas faire semblant que nous pourrons faire comme avant… du moins pas à moyen terme, encore moins à court terme. La façon de gagner sa vie avec ça avant le confinement était de faire des spectacles. Maintenant que cet aspect est impossible, ça met davantage en lumière le fait que la consommation de musique (autrement que le spectacle) est vraiment problématique pour les artistes et les créateurs. Espérons que ça aura fait changer certaines choses.»

La chanteuse demeure tout de même optimiste. «La musique m’aide, tout comme des millions de gens, à passer au travers mes moments tristes, à accompagner mes moments heureux… Tous les jours, il y a de la musique autour de nous. L’industrie de la musique est un monde créatif. J’espère que le confinement n’a pas atténué la passion et l’inspiration de nos créateurs. Je suis en fait bien convaincue que non pour être honnête. On n’a pas fini d’entendre parler de confinement dans les prochains projets musicaux! Pour ma part, laissez-moi vous dire que je vais apprécier chaque seconde de ce prochain spectacle sur scène… comme j’ai hâte!»

Crédits Photos : Angéline Gosselin et Stéphanie Payez, Éklectik Média