Les Immortels : du pur bonheur!

Cinq magnifiques voix du Québec nous font revivre cinq grandes voix de la chanson française qui nous ont laissé une marque indélébile soit par leur dynamisme sur scène, leur suavité, leur charme, leur répertoire, leur excessivité ou leur présence scénique, et c’est ce qu’ont voulu nous souligner Les Immortels, le 5 novembre dernier à la Cinquième Salle de la Place des Arts.

Une Production de Martin Leclerc, ce spectacle mis en scène par le talentueux Joël Legendre met en vedette cinq interprètes québécois pour représenter cinq des nombreux icones de la francophonie. En effet, c’est avec leur talent et leur fougue naturelle que Philippe Berghella, Julie Massicotte, Martin Giroux, Rita Tabbakh et David Thibault nous font revivre ces étoiles de la chanson française que sont Gilbert Bécaud, Dalida, Joe Dassin, Édith Piaf et Johnny Hallyday.

Le spectacle s’est amorcé avec un pot-pourri magnifiquement  bien arrangé pour mettre en valeur l’union de ces cinq belles voix comprenant Mon manège à moi, L’Amérique, Laissez-moi danser, Allumer le feu et On prend toujours un train pour quelque part. On peut dire qu’en partant, on mettait la barre haute pour le restant du spectacle. Et ce fut bien ce que nous avons eu le plaisir de voir et d’entendre. Chacun à sa manière, ces interprètes sont venus sur scène, parfois seuls ou accompagnés de leurs collègues, pour nous faire entendre quelques unes de ces grandes chansons qui, pour toutes sortes de raisons, n’ont laissé personne indifférent, que ce soit pour leur interprétation, l’amour que nous avions pour l’artiste original ou le souvenir que telle ou telle chanson éveille en nous.

Nous avons pu entendre Je reviens te chercher (Monsieur 100 000 volts, Gilbert Bécaud), J’attendrai/Besame Mucho (la gracieuse Dalida) , Salut les amoureux (le charmant charmeur Joe Dassin), J’ai oublié de vivre (L’idole des jeunes, Johnny Hallyday) Padam… Padam… (cet icone de tous les temps, Édith Piaf). Ce fut un feu roulant de tous ces succès que nous pouvions fredonner en même temps, amenant ainsi l’émotion à son maximum, surtout lorsqu’il s’est déroulé de l’Hymne à l’amour et Non , je ne regrette rien. Nous avons eu droit à un medley acoustique du groupe comprenant Sous le ciel de Paris/Quand il est mort le poète/Les champs Elysées/Milord/ Souvenirs, Souvenirs/L’été indien/L’important c’est la rose/Le temps des fleurs qui nous a fait frémir du bonheur. En fait, tout dans ce spectacle n’était que pur bonheur. Qui n’aime pas entendre ces airs qui éveillent en nous la nostalgie, que ce soit une ballade ou un air de rock. Beaucoup ont eu la larme facile en écoutant ces succès du passé mais qui sont toujours présents dans nos coeurs, tout comme leurs interprètes d’ailleurs.

On peut dire que la plus ancienne est celle qui a connu le plus de succès lors de ce spectacle, soit Édith Piaf, alors que beaucoup ont aimé la voix de Dalida, le déhanchement de Johnny Halliday, le calme de Joe Dassin qui lui aussi bouge très bien mais d’une façon plus discrète mais tout aussi sexy, et l’enthousiasme de Gilbert Bécaud. À noter ici qu’il ne s’agissait pas d’un spectacle d’imitations, car chaque interprète y est allé avec sa personnalité, ses émotions et sa voix, apportant ainsi une nouvelle dimension à tous ces succès qui nous ont fait rire, danser, pleurer à un moment ou un autre de notre vie.

Il ne faut pas oublier le support musical qui leur a été apporté par Jacques Roy (direction musicale, basse et contrebasse), Dominic Cloutier (batterie), Guillaume Rochon (claviers), Catherine Maurais (piano et accordéon) et Jean-Philippe Audet (guitares).

Un spectacle qu’il ne faut pas manquer. Les Immortels sont en tournée provinciale jusqu’en octobre 2020. Vous pouvez vérifier à quelle date ce spectacle sera dans votre ville et vous procurer des billets ici.

Crédit Photo : André Chévrier