Salon de la mort : une deuxième édition marquante !

Au Palais des Congrés, le Salon de la mort a vécu sa deuxième édition les 2 et 3 novembre dernier. Un évènement important qui sert à nous rassurer et nous sensibiliser sur la mort, autant celles des autres que la nôtre. Bien que tout le monde sait que la mort est au bout de notre ligne de vie, ce sujet semble être encore un peu tabou et c’est pour changer ça que ce salon existe. À travers des kiosques , on a pu découvrir diverses façon de préparer sa mort. Le cadre était tellement relax et le monde souriant qu’on ne pouvait pas croire que le sujet principal de l’endroit était ce que beaucoup de gens redoutent le plus. Aussi, l’étape la plus difficile reste sans aucun doute le deuil, et nous avions accès à différentes conférences sur le sujet.

C’est Sylvie Frechette qui a débuté la journée de dimanche avec sa conférence qui porte le titre de son dernier livre, À chacun son podium. Elle qui a pour habitude de mettre les choses en lumière, elle est sortie de sa zone de confort pour nous parler avec beaucoup de vulnérabilité de son parcours et les deuils qu’elle y a rencontrés. En commençant par celui de son père, part lorsqu’elle n’avait que trois ans. La phrase que l’on entend tous lorsque l’on est enfant pour parler de la mort c’est : il est monté au ciel. La petite Sylvie s’est approprié cette image pour en faire une réalité. Son petit papa, comme elle l’aime l’appeler, était devenu un astre qui veille sagement sur elle. Parmi les deuils douloureux qu’elle a rencontrés, il y a aussi son grand-père, l’homme sage, son héros qui a marqué son existence et qui lui a appris les valeurs de la vie et celles qu’elle s’efforce de déléguer. En 1992, quelques jours avant les Jeux Olympiques de Barcelone, c’est son conjoint que Sylvie a retrouvé pendu. Un choc violent qu’elle a dû porter sur ses épaules. Malgré ces épreuves hyper difficiles, la conférencière s’est montré extrêmement souriante en ayant malgré tout des séquences d’émotions  qu’elle n’a pas eu honte d’extérioriser devant nous. Son humilité et sa grande humanité ne pouvaient que nous émouvoir à notre tour.

Autre moment marquant de cette journée, la conférence de Dan Bigras intitulée Vivre ensemble. L’artiste nous a parlé de son rapport avec la mort et de la plénitude qu’il a face à ça. Dan se considère comme un bon bordeux et n’a pas peur de la mort, la sienne tout comme celles des autres. Il nous a confié avoir eu des bons moments avec ses parents juste avant leur mort, tout comme avec des amis précieux dont Gerry Boulet. Il nous a aussi parlé du suicide et de sa maladie, de l’importance que ça avait pour lui de faire les choses bien et d’en parler à ses proches. Il a aussi souligné l’importance d’assumer les jours plus difficiles et profiter des jours meilleurs, et de ne pas hésiter à montrer sa peur quand elle est là et éviter de se retrouver seul face à la maladie. Son entourage, sa bienveillance envers lui-même et la musique ont eu impact bénéfique tout au long de son processus de guérison. En se montrant devant nous et en nous parlant de son franc-parler et son humour, Dan Bigras nous a montré une autre perception de la mort ainsi que du deuil et a pointé du doigt l’importance de prendre soin de soi et d’être heureux.

Crédits photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média