L’autrice-compositrice et interprète Zaho de Sagazan était de passage à Montréal dans le cadre des Francos. La gagnante de 4 prix aux dernières Victoires de la musique a fait salle comble au MTELUS. Le public, impatient de découvrir l’artiste sur scène, la clamait d’entrée de jeu, rendant déjà l’ambiance caniculaire.
C’est avec la pièce Fontaine de sang , qui figure sur son premier opus La symphonie des éclairs , que l’artiste tant attendue à fait son entrée sur les planches. Zaho de Sagazan a immédiatement créé un lien fort avec le public montréalais, que ce soit à travers sa musique, ses textes ou ses anecdotes.
Entre les chansons, l’artiste a pris le soin de raconter des bouts de sa vie et de sa création artistique. De son propre aveu, la jeune femme de 24 ans n’a jamais vécu l’amour, et pourtant elle l’écrit avec beaucoup de maturité. Une plume qu’elle doit à son imagination débordante et qui se lit particulièrement dans la pièce Mon inconnu qui parle d’un amour secret qu’elle ne vivait que dans sa tête.
Qu’elle soit derrière son piano ou simplement derrière son micro, Zaho de Sagazan vit chacun de ses mots jusqu’à la moindre particule de son corps. Sa prestance sur scène et sa manière de bouger la rendaient d’autant plus captivante. Le premier titre populaire de la chanteuse , qui donne d’ailleurs le titre à son album, La symphonie des éclairs , a été synonyme de symbiose avec le public qui n’a pas hésité de hurler le refrain plusieurs fois.
Le moment fort du spectacle est sans aucun doute la fusion des pièces Ne te regarde pas et Dansez qui a duré une dizaine de minutes. Musicalement, cette prestation était incroyablement énergétique, donnant l’obligation de bouger comme s’il n’y avait pas de lendemain. Ce moment a permis à la foule de lâcher son fou sans se soucier du regard du voisin, car comme le mentionnait l’artiste au début de la chanson, le regard des autres est simplement le fruit de notre imagination. Un moment marquant et spectaculaire!
Pour terminer ce rendez-vous immanquable, Zaho a interprété la pièce de Brigitte Fontaine Ah que la vie est belle dans laquelle s’y trouve, à ses yeux, le plus beau refrain. Un hymne à la vie qui correspond parfaitement à ce que l’artiste nous procure dans sa symphonie.
Crédit photo : Stéphanie Payez / Éklectik Média