C’est une mode qui semble ne jamais vouloir prendre fin à Hollywood : faire des remakes de films étrangers encensés par la critique pour avoir, à son tour, sa part du gateau et des fleurs. Bien qu’opportuniste et dépourvue d’originalité, l’idée peut comporter certains avantages, mais rares sont les productions américaines surpassant l’oeuvre originale. On a plutôt droit à des pastiches bas de gamme qui font sourciller et même questionner les spectateurs sur ce qui faisait la renommée du film repris. After the wedding de Bart Freundlich se classe définitivement dans cette catégorie.
Adaptation du film de même nom de Susanne Bier ayant obtenu une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère en 2007, After the wedding tente de s’imprégner du courant féministe de 2019 en attribuant à une actrice le rôle principal joué précédemment par Mads Mikkelsen. Initiative louable mais sans intérêt et qui s’avère, au final, complètement futile puisque le scénario dévoile ses rebondissements trop tôt et s’embourbe dans des situations mélodramatiques cabotinées par des actrices pourtant de grand talent.
On suit le parcours d’Isabel (Michelle Williams, qui semble aussi perdue que les spectateurs), propriétaire d’un orphelinat au Kolkata qui, à la suite d’une demande d’une généreuse donatrice (Theresa, jouée par une Julianne Moore étrangement insupportable) se rend à New York pour assister au mariage de la fille de cette dernière. Tout éclate alors et d’anciens secrets refont surface. Les ficelles sont tellement grosses que le public n’arrive outre mesure à s’attacher aux désespoirs et motivations des personnages. La seule chose qui s’avère intéressante est les paysages à couper le souffle…bien qu’ils soient filmés de manière assez bancale.
Pour les aventuriers, After the wedding est encore à l’affiche en version originale anglaise au Cinéplex Forum de Montréal.
Crédit Photo : Sony Pictures Classics