C’est avec notre âme et nos yeux d’enfants que nous nous sommes présentés, jeudi dernier, à la Salle Pierre Mercure du Centre Pierre Péladeau pour la première du spectacle circasien Bosch Dreams présenté par Les 7 Doigts dans le cadre de MONTREAL COMPLETEMENT CIRQUE.
Jérôome Bosch est un peintre de la Renaissance, décédé en 1516, et c’est justement à l’occasion du 500ième anniversaire de son décès en 2016 que ce spectacle a été créé en collaboration avec le Théâtre République de Copenhague. Depuis, ce spectacle a fait le tour du monde et y a été acclamé partout. C’est à Montréal que la troupe a décidé de clôturer la tournée en choisissant également le festival MONTREAL COMPLETEMENT CIRQUE.
“Bosch Dreams est dédié à la mémoire de Martin Tulinius (1967 – 2016). Son enthousiasme et sa passion créative ont été essentiels à la naissance de ce rêve artistique. À l’instar de Bosch, Martin était conscient du caractère éphémère de la vie et de l’importance capitale des choix qui nous guident pour le temps qui nous est imparti. Lui a choisi de vivre pleinement, inspirant tant de monde tout au long de son chemin. Puisse sa joie continuer de vivre à travers ce spectacle.”
Samuel Tetreault
Le spectacle m’a fait un peu penser à Fantasia à l’exception que beaucoup de ses animations sont remplacées par des humains et qu’elles sont basées sur des tableaux du célèbre peintre qui a si bien su inspirer Dali et Jim Morrison. Il est évident que c’est toujours un plaisir de voir un oiseau prendre son envol, une fleur s’éclore en animation, mais quand on voit le conducteur de la charette effectuer des mouvements humains par un humain parmi toutes ces animations, comment ne peut-on pas s’extasier?!
Pour les besoins du spectacles, Les 7 Doigts a utilisé comme base de travail notamment Le jardin des délices, Le chariot de foin, Les sept péchés capitaux, L’escamoteur et Le concert dans l’oeuf. Chaque oeuvre ou fragment d’une oeuvre était une occasion pour y développer une discipline circasienne comme la jonglerie, la danse, l’équilibre, la gymnastique, le trapèze, le cerceau et le show funambules , d’où l’émeveillment qui s’ensuit. Une scène en particulier démontre un personnage déboulant, sous forme d’animation, mais qui s’avère à la fin être un acrobate humain démontrant ses talents.
Beaucoup de finesse, de génie, d’imagination de technologie et beaucoup de patience de part et d’autre ont été utilisés pour aboutir à un tel résultat fantasmagorique, féérique et magique.
Une telle performance n’aurait pu être sans:-
Samuel Tétreault, Idée originale et concept, Direction artistique et mise en scène
Samuel Tétreault, Martin Tulinius et Ange Potier, Scénario
Ange Potier, Vidéo et Animation,Conception des masques, costumes et décors
Camille Thibault-Bédard, Conception costume rôle de Magda (étudiante et cerceau aérien)
Sùni Joensen, Création lumière
Janus Jensen, Création sonore
Mette Hammer Juhl, Accessoires
Bente Nielsen, Kristine Widriksen et Camille Thibault Bédard, Réalisation des costumes
Mathieu René, Costume du monstre poisson
Karin Ørum, Réalisation des masques
Line Ebbesen , Maquillage et ailes
Francisco Cruz, Coach main à main et mât chinois
Cerceau Sarah Poole, Coach Trapèze et Duo
Bosch Dreams est à l’affiche jusqu’au 14 juillet, vous pouvez vous procurer des billets ici, et peut-être pourrez-vous à votre tour essayer de répondre à la question: En fait, quel message Jérôme Bosch a-t-il voulu nous laisser?
Crédits photos : Réal Bourque/Éklectik Média