Nous avons eu le bonheur d’assister au spectacle de Noël, mettant en vedette la merveilleuse Marie Michèle Desrosiers. L’artiste accompagnée de sa voix pure et cristalline, nous a raconté en chansons ses Noëls, surtout ceux de son enfance. C’est au Cabaret du Casino de Montréal qui s’était vêtu de ses plus beaux atours pour l’occasion que Marie Michèle Desrosiers a commencé son tour de chant. Avec la complicité de son pianiste Jean Fernand Girard et de ses musiciennes, Stéphanie Labbé au violon et Patricia Deslauriers à la contrebasse, ce fut un feu roulant d’airs de Noël que nous avons pu apprécier tous ensemble. Marie Michèle Desrosiers s’est présentée dans une tenue fort élégante, comprenant une simple robe longue blanche, recouverte d’une redingote de dentelle bleu foncé. Elle a entamé ce concert avec la pièce C’est l’hiver pour poursuivre ensuite avec La marche des rois et I’ll Be Homme For Christmas.
Pour nous présenter la prochaine chanson qui n’était nulle autre que Dans le silence de la nuit, notre hôte nous a partagé l’anecodte de ses recherches sur les vieilles chansons de Noël. Cette chanson a été écrite autours de 1832, dans une version plutôt grivoise et sur un rythme assez différent. Elle en a adapté les paroles et le regretté André Gagnon en a refait les arrangements. Ils ont ainsi produit un des plus beaux airs de Noël que nous connaissons maintenant. Elle en a profité pour nous introduire cette vieille chanson normande, Le petit Jésus est né, dans laquelle Joseph admet ne pas être le père biologique de Jésus. À l’aide de la technologie Marie Michèle nous a fait entendre les voix du Chœur de l’Armée Rouge pour l’accompagner sur sa prestation en français et en russe du Petit sapin. Elle nous a également plongé dans ses souvenirs d’enfants à Saint-Eustache avec la pièce Noël Blanc.
Lorsqu’elle a enregistré ses deux albums de Noël, Marie Michèle a trouvé un poème de Théophile Gauthier (1822-1872) et Frédéric Mistral (1830-1914) intitulé Le ciel est noir, La terre est blanche, avec lequel elle est tombé en amour et a voulu en faire une chanson. C’est encore son bon ami André Gagnon qui lui a apporté son aide et en a composé la musique. Pour nous égayer, elle nous a aussi énuméré ses Joies quotidiennes, tirées de la Mélodie du Bonheur de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein II. Et puis vint, comme elle l’appelle, un collage de trois œuvres québécoises , thématiques à l’hiver, que Jean Fernand a pondu et arrangé pour elle et qui comprend le Marie-Noël de Robert Charlebois, Je reviens chez nous de Jean-Pierre Ferland et Le Labrador de Claude Dubois. Trois balades qui sont devenues, avec le temps, des incontournables.
Un retour au temps de Noël, en nous murmurant It’s the most Wonderful Time of the Year. Pour nous présenter Mon beau sapin, elle nous a rappelé la provenance de la tradition de l’arbre de Noël, qui se serait manifestée en Allemagne au XVIᵉ siècle, avec un dénommé Luther King. Nous avons aussi pu entendre, avec le Chœur de l’Armé Rouge sa version de l’Enfant au Tambour, qui fut suivie par Joyeux Noël qu’elle a chanté alors qu’elle était toujours accompagnée de Jean Fernand Girard. Un moment qui nous a fait valoir ses talents de Jazzman, une autre de ses forces, avec une version différente, mais combien agréable.
Toujours sur le thème de Noël, ce fut la création de l’incomparable Judy Garland, Have Yourself a Merry Little Christmas. Puis, comme nous sommes au Québec et que La Bolduc est une québécoise, elle en a profité pour éveiller en nous ce souvenir Le Père Noél qui nous arrive’ turluté avec l’entrain qu’on lui connaît. Madame Desrosiers ne pouvait pas ne pas faire un retour aux sources avec une chanson de Beau Dommage et la célèbre 23 décembre.
Pour finir, ce fut une chanson de son idole John Lennon (l940-1980) This is Christmas (War is over). Une chanson qui a attiré les larmes aux yeux de plusieurs. Évidemment, que le public ne voulait pas qu’elle parte comme ça, et pour nous satisfaire, elle a clos le tout avec l’Ave Maria de Gounod/Bach. Il va sans dire qu’après un tel spectacle, il nous sera impossible de ne pas passer un beau jour de Noël. Ce récital nous a également fait redécouvrir l’humour de la belle Marie-Michèle Desrosiers.