Le 18 juin dernier, le groupe Mes Aïeux, a convoqué les médias au studio Base Bin pour une journée promotionnelle entourant sa nouvelle mini tournée estivale se nommant La Revoyure qui est déjà entamée!
Qui dit nouveau spectacle dit généralement nouvel album, mais pas pour la formation a soutenu le chanteur Stéphane Archambault en entrevue. «Les journalistes et le public ont ben hâte qu’on sorte du nouveau matériel, nous autres aussi, mais, pour l’instant, on a seulement envie de replonger dans le bain. En même temps, comme les membres du groupe sont une grande source d’inspiration pour moi, je sais que faire des shows avec eux va me faire popper de nouvelles idées.» Et pourquoi un titre de concert qui renvoie à une forme de au revoir? «En fait, quand on est parti , on n’a pas donné de date de retour. On a dit à la revoyure à notre public, et, maintenant, on revient en espérant qu’il va avoir l’impression de retrouver un vieil ami.»
Cette envie de se retrouver et réanimer la passion a concrètement pris forme le 31 décembre 2017 lors d’un spectacle célébrant la fin de l’année et le 375ième anniversaire de la ville de Montréal , et ce malgré des conditions de travail plutôt difficiles. «On était trop à notre place dans ce contexte-là pour refuser l’offre! Quand nous nous sommes revus en salle de répétition, on a réalisé qu’on s’ennuyait de jouer ensemble. Quand on a fait ce show-là, il faisait extrêmement froid. On a eu du fun, mais, musicalement, ce n’était pas super. Les musiciens jouaient avec les doigts gelés. Le liquide des pistons de la trompette de Benoît a gelé aussi! Il était donc obligé de jouer des chansons au piano alors qu’il les joue d’habitude à la trompette. Malgré tout cela, on avait envie de continuer de faire d’autres spectacles.», a expliqué le chanteur.
L’heure est à la rétrospection, et ce retour en arrière oblige forcément une prise de conscience sur d’anciennes compositions qui semblent encore plus actuelles que lors de leur année de création comme Le déni de l’évidence. «C’est épeurant, hein?! .» Donc, même si un sixième album studio n’est pas encore officiellement en préparation, des idées de texte germent tranquillement sur un coin de table. «Quand j’écris des textes, je me dis que je ne serai pas le seul à les chanter après, donc il faut que je parle de préoccupations qui sont collectives et d’enjeux qui sont urgents. Il y a des trucs dans la société qui m’ébranlent, et j’ai envie de chanter ça. En même temps, il ne faut pas juste chanter du chialage. Il faut trouver un espèce d’équilibre dans tout ça.»
Le mot d’ordre de La revoyure est donc le plaisir. «Mise à part, le gros hit (Dégénérations), on n’est pas une machine à hit! Je pense que ce que les gens viennent chercher quand ils viennent voir Mes Aïeux, c’est de voir une gang de chums qui a du fun. On les inclut dans notre party! Comme on n’a pas de nouvelles chansons mise à part l’introduction du spectacle, on revisite le son de nos anciennes chansons pour ne pas s’endormir en les jouant! Le danger, c’est toujours de ne pas trop transformer les chansons au point que le public ne reconnaisse plus celles auxquelles il s’est attaché. Là encore, on tente de trouver un équilibre-là qui nous garde nous et le public vivants.»
L’un des concerts de la tournée aura lieu lors de la journée de clôture du FEQ, le 14 juillet. Mes Aïeux se produira alors en même temps que les The Offspring et Blink-182 de ce monde, mais Stéphane Archambault a admis que ça ne comporte plus réellement de pression. «Au Festival d’été de Québec, on a déjà joué le même soir que ZZ Top. Tout le monde ne parlait que d’eux. On capotait, on n’avait peur que personne ne vienne nous voir. Finalement, ce n’est pas tous les festivaliers qui étaient à ZZ Top , et ça a bien été. Maintenant, tout ça ne me stresse plus. Il finit toujours par y avoir du monde! .»
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Crédits Photos : Réal Bourque, Éklectik Média