Amours jetables : un ep fort accrocheur pour Mélissa Ouimet

À l’occasion du lancement montréalais du deuxième album de Mélissa Ouimet, l’intime salle Le Ministère fourmillait de monde le 11 avril dernier. Plusieurs gens de l’industrie et artistes tels que Andréanne A.Malette, Simon Morin, Ariane Laniel et Sophie Pelletier ont applaudi avec enthousiasme l’intégralité de l’ep intitulé Amours jetables. Il faut dire que la chanteuse originaire d’Ontario était particulièrement en forme.

Mêlant savamment pop, rock et folk, les cinq pièces d’Amours jetables ont pris vie sur scène avec aplomb. L’artiste nageait comme un poisson dans l’eau dans cet univers. Elle se déplaçait avec aise de tous les côtés. Son charisme a irradié, donnant envie aux spectateurs de bouger la tête et se déhancher avec entrain malgré l’espace restreint.

Chapeau fedora turquoise, crop top noir en dentelle, un jean cigarette…Le look vestimentaire  de Mélissa Ouimet , qui modernise la tendance bohémienne, a également attiré le regard. Elle se servait à bon escient de sa tenue, notamment en jouant allègrement avec le rebord de son chapeau ou en cachant momentanément ses yeux pour apporter une intensité supplémentaire aux chansons.

Avant de conclure avec le deuxieme extrait radio de l’album, l’excellente Tant pis pour toi, Mélissa s’est acquittée de la procédure habituelle de remerciements qui ponctue chaque lancement avec nervosité et reconnaissance.

Elle a fait des éloges à toute son équipe, de la photographe Avril Franco qui a assuré la splendide pochette de son disque jusqu’à Uniforce Pro, l’agence qui s’occupe de ses relations de presse. Elle a également témoigné avec sincérité tout son amour à Gautier Marinof, le réalisateur de ses deux opus, ainsi qu’aux auteurs avec qui elle a écrit les titres dont Amélie Larocque et son partenaire de vie Bruno Labrie.

Le fil conducteur d’Amours Jetables va bien au-delà des sentiments amoureux, il explore les relations au temps du numérique où le nombre de commentaires sur les réseaux sociaux est plus valorisant que des émotions véritables. La fort rythmée La ville s’endort le démontre d’ailleurs plus que bien. Parallèlement, sur la pièce titre, l’interprète manifeste son désarroi face aux histoires désinvoltes qui se terminent sans lendemain plutôt qu’au terme d’efforts acharnés. L’album, beaucoup trop court, prend magnifiquement fin avec Qui sait,  une poignante ballade traitant de l’imprévisibilité soudaine de la vie sur laquelle Mélissa exploite un registre vocal davantage retenu.

 

L’ep Amours jetables est disponible en magasin et sur plusieurs plateformes de téléchargement. Pour plus de détails sur les prochaines apparitions de Mélissa, veuillez consulter son site Internet ici.

Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média

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