Le groupe britannique Florence + The Machine a choisi la Place Bell de Laval pour démarrer officiellement sa tournée Dance Fever, titre que porte également le dernier album de la formation paru en mai dernier. Une vraie fierté pour les amateurs du groupe et particulièrement de la chanteuse Florence Welch qui n’avait pas mis les pieds sur la terre montréalaise depuis déjà trois ans.
Pour cette soirée tant attendue par des milliers de fans présents dans la salle, c’est l’artiste Arlo Parks qui a réchauffé la scène en guise de première partie. Bien que l’univers musical était bien différent du spectacle principal, Arlo Parks a su conquérir le public en partageant les pièces de son répertoire, dont plusieurs étaient issues de son album paru en 2021, Collapsed In Sunbeams.
Captivante Florence Welch
Le groupe Florence + The Machine , qui nous avait habitué jusque-là à une scénographie très minime, a littéralement surpris le public en dévoilant une scène bien garnie. C’est d’ailleurs devant un autel et une multitude de lustres éparpillés sur la scène que l’autrice-compositrice et interprète a fait une entrée marquée sur la pièce Heaven is Here. De quoi impressionner, une nouvelle fois, un public déjà conquis.
Dès son entrée sur scène, Florence Welch a le don de nous captiver totalement au point qu’il est sincèrement difficile de détourner le regard d’elle. Chaque pièce de son répertoire était une surprise pour nos oreilles, mais également pour nos yeux puisque l’artiste se sert de tout l’espace qu’elle possède pour performer et livrer les messages de ses chansons.
Bien que les chansons se soient enchaînées rapidement, Florence Welch a pris le soin de montrer au public son plaisir d’être de retour au Québec et de pouvoir commencer sa tournée devant un public qui l’a toujours soutenu. Florence n’a pas caché sa fébrilité de commencer son tout premier spectacle de cette tournée qui prendra la route à travers le monde. Malgré son aveu sincère, plus le spectacle avançait et plus il était difficile de croire en tant que spectateur que ce spectacle n’était qu’à son commencement.
Parmi les pièces qui ont été livrées avec beaucoup d’intensité, certaines se sont davantage démarquées dont la chanson Free qui évoque la santé mentale et pour laquelle l’artiste et le public ont sauté à multiples reprises en chantant I am Free. Il y aussi eu la pièce Daffodil pour laquelle l’orchestration et l’éclairage ne faisaient qu’un avec l’artiste sur scène, mais aussi Dream Girl Evil que Florence a dévoilée en se joignant à la foule sans perdre une seconde son intensité.
Scéniquement parlant, le meilleur moment du spectacle va, sans aucun doute, à la pièce Big God issu du précédent album High As Hope. Pour cette chanson, une cage est venue se déposer autour d’elle, créant encore plus la surprise au sein de la foule. L’éclairage se déposant sur la cage permettait de créer une ombre chinoise qui dansait au même rythme que la chanteuse. Cette double vision donnait l’impression que Florence Welch se parlait à elle-même, ce qui rendait le tout extrêmement intéressant en plus d’être captivant.
D’un point de vue vocal, l’artiste ne cesse également de surprendre tant la justesse et la précision de sa voix sont impeccables. En plus d’être une excellente performeuse qui n’arrête jamais de nous en mettre plein la vue, l’artiste nous a aussi rappelé son talent d’interprète avec la pièce Morning Elvis qu’elle avoue avoir écrite dans une période où elle pensait ne plus pouvoir faire de spectacles de sa vie. Cette chanson extrêmement personnelle et touchante a été livrée avec beaucoup d’émotion par la chanteuse qui fut en plus émue de voir la salle s’illuminer et chanter avec elle chacune des paroles.
Pour clore ce spectacle, l’artiste a voulu faire un cadeau de taille à ses admirateurs en leur partageant une chanson qu’elle avait composée dans une période plus difficile. La chanson intitulée Never Let Me Go est une pièce qu’elle n’avait plus faite en spectacle depuis presque 10 ans. Sachant que les fans continuaient de l’écouter et de l’aimer au fil des années, elle a pris le temps de faire la paix avec elle-même et cette chanson pour pouvoir l’offrir à nouveau. Ce moment du spectacle restera également gravé dans la mémoire de plusieurs.
Finalement, c’est avec la célèbre Shake it out que ce spectacle de près de deux heures s’est terminée, permettant au public d’être encore plus conquis et à l’artiste d’être fière d’avoir pu vivre ce tout premier spectacle dans un pays qu’elle affectionne particulièrement.