Ton absence m’appartient de Rose-Aimée Automne T.Morin

Ton absence m’appartient , un titre à la fois simple mais pourtant si révélateur. Une manière directe et douce de faire référence au deuil tout comme l’illustration de Mathilde Corbeil qui englobe le bouquin. Comment faire face à la perte d’un être cher ? Comment vivre avec son absence ? C’est ça que relève l’histoire de Rose-Aimée, chroniqueuse et animatrice, qui a perdu son père lorsqu’elle n’était âgée que de 16 ans. Michel a joué un rôle important dans sa vie, mais pas toujours dans le bon sens. En effet, celui-ci a voulu faire de sa fille un être qui répondait à ses aspirations, ses besoins jusqu’à en oublier qu’elle n’était qu’une enfant.

Ne voulant pas décevoir cet être si important, elle a tenté de devenir cette personne tant espérée par son géniteur à qui elle dédie aujourd’hui une journée spéciale, la St-Michel. Ce livre est une manière de faire la paix avec cette partie de sa vie, de connaître davantage qui elle est vraiment et de se pardonner à elle-même mais aussi à son père. Pour s’aider dans son cheminement, Rose s’est aventurée dans la vie de six personnes qui, comme elle, ont eu une enfance particulière et dont le deuil fait également partie de leur existence. Chacun de ces témoignages apporte son lot d’émotions et est portrait de réflexion et d’une grande vérité, comme que nous transmet l’autrice à travers ces pages.

Le deuil n’est pas seulement sujet à la mort, il touche bien d’autres sphères, mais c’est pourtant le thème qui relie chacun des personnages qui, à travers leurs histoire,  prend toute la même importance et nous pousse un peu plus à chaque fois vers une introspection. Que l’on ait perdu un parent, un ami ou encore une sœur, que ce soit via la mort ou la prise de chemins différents, il y a certes de la douleur qui rentre en ligne de compte, mais chacun a sa manière de la vivre, de l’estomper et d’en parler, et c’est ce qui fait que ce livre nous tient en haleine du début à la fin. Nous ne sommes plus de simples lecteurs, mais devenons très vite de fins accompagnateurs.

Crédit photo: Facebook de l’artiste