La comédienne Anne-Marie Cadieux aura une année théâtrale extrêmement chargée, puisqu’elle ouvrira et fermera la présente saison du TNM. Depuis le 21 septembre, Anne-Marie Cadieux partage la scène avec Théodore Pellerin, Anglesh Major, Alice Pascual et Yves Jacques grâce à la pièce Embrasse de Michel-Marc Bouchard. Lors du dévoilement de la programmation du TNM, nous avons brièvement eu la chance de nous entretenir avec elle sur son année qui semble chargée mais ô combien passionnante.
Dans la programmation 2021-2022, vous jouez dans deux pièces. Comment vous avez pris part aux projets ?
Ben ce sont des projets qu’on nous propose vraiment à l’avance. La pièce de Michel-Marc, c’est quelque chose qu’il portait en lui depuis un certain temps. J’étais très contente qu’il écrive ce rôle-là pour moi, surtout aux côtés de Théodore Pellerin pour sa rentrée dans une grande salle montréalaise. Je trouve ça extraordinaire! C’est une relation toxique entre une mère et son fils et c’est aussi sur le pouvoir réparateur de l’art. Est-ce que l’art peut nous sauver? Est-ce que l’art peut nous dépanner? est-ce que l’art peut nous guérir?
Et puis, la pièce de Tremblay(Cher Tchekhov) c’est aussi un cadeau, une surprise. J’avais eu vent que Michel Tremblay écrivait quelque chose et qu’on pensait à moi pour jouer une actrice. C’est une famille d’acteur et d’actrice qui est flamboyante. Pour moi, c’est vraiment un cadeau de jouer deux créations parce que la création, c’est vraiment très distinct et je me trouve vraiment très chanceuse.
Dans la pièce de Michel Tremblay, vous allez jouer une actrice et vous en aviez déjà joué une dans la Divine illusion. Est-ce que ça change la préparation quand une actrice joue une actrice ?
Non, pas vraiment. On ne joue pas nous-mêmes, on joue d’autre chose comme Sarah Bernhardt, c’est un autre genre d’actrice. Je suis contente parce que c’est plus près de nous, on peut étirer des ficelles, des choses qu’on connait étant nous même dans ce métier-là. J’ai hâte de voir. Oui, c’est plus près de moi, mais ça traite de thèmes dont on ne parle pas.
Est-ce qu’avec la pause de théâtre qu’on a vécue va changer votre manière de vivre chaque représentation ?
C’est difficile à dire, je suis juste heureuse de retrouver le public. Je suis heureuse aussi d’avoir 500 personnes dans la salle. Le théâtre, c’est une rencontre avec le public, ça n’existe pas sans ça, donc c’est sûr que ça m’a manqué. C’est sûr que, pour moi, le théâtre, c’est le moment divin. Je ne pense pas que ça va changer, parce que ça fait trop longtemps que je fais ça, même que je dirai que ça m’ajoute du trac. C’est sûr que j’aime ça, une salle bien pleine, mais je pense que quand même 500 personnes, c’est vraiment super.