Samedi le 9 avril 2022, nous aurons droit à un spectacle unique de Berlioz et Ravel, présenté par GFN Productions, et qui mettra en vedette l’Orchestre FILMharmonique, dirigé comme toujours par le jeune et talentueux Francis Choinière. Au programme, tout d’abord La Symphonie fantastique de Hector Berlioz (1803-1869), avec ces cinq mouvements, une œuvre que nous pourrions qualifier d’autobiographie romancée. Elle raconte l’amour plus que fou d’un jeune musicien. Si on se réfère à la biographie de Berlioz, celui-ci est tombé amoureux de l’impénétrable comédienne anglaise Harriet Smithson, lors de sa prestation d’Ophélie dans Hamlet de Shakespeare.
Cet amour le porte à s’empoisonner, sans toutefois qu’il en meurt. Harriet n’a jamais su que cette pièce avait été inspirée par l’amour que Berlioz lui vouait, jusqu’à deux ans après sa présentation originale. Elle avait alors été invitée par un ami à assister à une représentation à Paris. Tous les gens qui les entouraient savaient l’histoire de cette pièce de long en large alors qu’elle, elle n’en savait rien. Elle n’a cependant pu cacher son enthousiasme en écoutant la pièce et accepta de revoir Berlioz, ils se marièrent et fondèrent une famille. Comme beaucoup d’autres, ils ont par la suite divorcé. Il s’agit ici d’un résumé fort court de l’une des histoires d’amour artistiques parmi les plus connues. Une pièce que Berlioz a écrite, disons un peu influencée par la musique de Beethoven, mais tout en y laissant sa propre signature empreinte de romantisme. Une de ses œuvres les plus significatives.
Cette symphonie sera suivie du célèbre Boléro du célèbre Maurice Ravel (1875-1937) qui ne manque pas de tous nous faire vibrer à chaque fois que nous avons le bonheur de l’entendre. Personnellement, ce sera une première pour nous de l’entendre interpréter par l’OF, un moment que nous attendons avec impatience. Une danseuse des Ballets russes, Ida Rubinstein, amie et mécène de Ravel, déjà célèbre, lui avait commandé un ballet d’allure espagnole. Ravel a donc choisi d’écrire sur un thème de crescendo continu et pour ce faire, a décidé d’adopter le boléro, une danse andalouse. Et nous savons tous ce qui est advenu par la suite.
Cette pièce qui a été utilisée par les plus grands cinéastes pour la réalisation de certain de leurs films, notamment Claude Lelouch dans son film Les Uns et les autres, et dont la danse finale sur le toit de l’Arc de Triomphe à Paris est inoubliable. Ou encore le film Ten de Blake Edwards avec Bo Derek, où le Boléro est encore utilisé dans la fameuse scène d’amour. Il ne faut pas non plus oublier Torville et Dean, ce couple britannique, champion de patinage artistique en couple en 1984, qui ont ébloui la foule avec leur prestation sur le fameux Boléro. Aujourd’hui encore, cette pièce demeure dans sa catégorie une des plus populaires et toujours appréciés lorsqu’elle est jouée.
Ce spectacle sera en soit unique puisque ce sera la seule fois cette année où ces deux pièces feront partie d’un même programme, qui sera à l’affiche le 9 avril seulement. Pour compléter le tout, ce sera la musique de deux autres compositeurs français dont Paul Dukas (1865-1935 ) et son Apprenti sorcier ainsi qu’Alexandre Desplat avec des extraits de Harry Potter. Toute cette belle musique n’est-elle pas une occasion de célébrer l’arrivée du printemps, du moins espère-t-on qu’il sera enfin parmi nous et s’il n’y est pas, ce sera un bon dérivatif à son absence. Nous vous attendons donc le samedi 9 avril, à la Maison Symphonique où des billets sont encore disponibles.