Le Cabaret des comiques au MTelus

Le Cabaret des comiques, un événement exclusif organisé par l’équipe du 96,9 CKOI, avait lieu mercredi dernier au MTELUS à Montréal. En septembre, la soirée avait fait l’objet d’un concours auprès des auditeurs de la populaire radio et ils ont été près de 700 à se déplacer pour y assister. Une brochette amusante d’animateurs et d’humoristes animait le tout, mais outre quelques bonnes blagues, l’ambiance s’est essoufflée en cours de route en raison du nombre de longueurs qui ont marqué ce cabaret.

D’emblée, on nous remettait une passe à l’entrée nous donnant droit à une friandise glacée, un sac popcorn et une paire de Converses gratuites (que nous pourrons, jusqu’au 1er décembre, aller se procurer chez X20) ! Il n’y a pas à dire, ça commençait fort et les attentes étaient élevées. Le roulement aux différents kiosques se faisait merveilleusement bien malgré le nombre considérable de personnes présentes et le personnel en place était des plus gentils. Suivant la recette « admission générale », les spectateurs étaient ensuite libres de choisir leur place face à la scène. Le bien connu DJ Steve Watt occupait agréablement le temps d’attente avant le début du spectacle.


Crédit photos: ©Fredy Dadier

Tout au long de la soirée, l’animation, qui aurait certes pu être resserrée, était assurée avec brio par Marie-Josée Gauvin de l’émission Le Clan McLeod. En effet, plusieurs longueurs se sont fait ressentir entre les numéros par des transitions faites par les animateurs des différentes émissions de la radio, montés sous les projecteurs pour nous lire les blagues boiteuses du public dans des mises en scène quelque peu malaisantes, décrochant quelques rires forcés, mais ne provoquant pas d’hilarité sincère. Faisant décrocher le public, celles-ci n’apportaient franchement rien de plus au bon déroulement de l’événement et auraient être retirées du spectacle pour laisser toute la place aux différents numéros d’humour. Sans parler du duo Martin Cloutier et Billy Tellier qui auraient tous deux été plus forts dans un numéro solo, qu’ensemble dans leur sketch d’énumération de « blagues plates ». Mentionnons que la majorité des humoristes présents étaient amusants, mais sans plus… La finale donnée par Peter Mcleod n’était pas non plus à la hauteur de ce qu’on connaît habituellement de lui, tant ses blagues étaient prévisibles et réchauffées. Ce dernier a abordé les fameux « films de filles » tant clichés et nous a parlé du fait que les gens mentent tout le temps (chez le dentiste au moment de la soie dentaire, notamment, mentionnant qu’il s’agissait sûrement de la place où l’on mentait le plus souvent… blague recyclée maintes fois entendues, malheureusement).


Crédit photos: ©Fredy Dadier

Malgré cela, quelques moments forts ont teinté la soirée. Notons entre autres la découverte de l’humoriste Pierre-Luc Pomerleau, diplômé de l’École nationale de l’humour ayant assuré la première partie des spectacles de François Bellefeuille à plus de 500 reprises; découverte du Grand Rire en 2013 et gagnant du prix Victor pour le meilleur numéro du Festival Juste Pour Rire en 2017. Nouvellement papa pour la deuxième fois, Pierre-Luc nous racontait ses trucs désopilants pour « retarder les crises » de ses enfants, ouvrir le pyjama de son bébé d’un coup sec pour le surprendre et en arriver, finalement, à réussir à lui mettre « deux shots d’Hydrasense dans l’nez », par exemple.


Crédit photos: ©Fredy Dadier

Le numéro des Grandes crues était un autre moment fort de la soirée. Elles étaient tout simplement fantastiques. Montées sur scène avec leur incontournable verre de vin, Marie-Lyne Joncas et Ève Côté forme le duo parfait, mêlant jokes de cul et enjeux féminins. Le clou du spectacle est, selon nous, nulle autre que Mariana Mazza qui a été FORTE du début à la FIN de son passage sur scène avec son anecdote de Diva Cup et en riant du fait « qu’elle a vraiment l’air d’une lesbienne ». Entre tout ce beau monde, n’oublions pas non plus de parler de la performance de Julie Ringuette qui a fait augmenter la température ambiante de la salle, avec sa magnifique version du hit de l’heure « Dance Monkey » de Tones and I.


Crédit photos: ©Fredy Dadier

S’il avait eu plus de rythme (enlever les petites mises en scène des animateurs, ou du moins, en réduire le nombre), qu’on l’avait resserré et qu’on lui avait accordé un tout autre enchaînement (clore la soirée par la performance de Mariana Mazza, par exemple) ce spectacle aurait définitivement été meilleur, mais nous sommes conscients qu’il s’agissait-là d’une première formule et, si l’on prend cela en considération, nous avons somme toute très hâte d’assister à la prochaine édition.