Dans le cadre de La Virée Classique de l’OSM, j’ai pu assister, samedi soir dans l’espace Piano Nobile de la Place des Arts ,au mini concert présenté par Carter Johnson, pianiste.
En 2018, Carter Johnson a remporté le premier prix dans deux des plus importantes compétitions canadiennes, remportant le grand prix du Concours OSM Manuvie ainsi que le premier prix (et le prix de la meilleure performance de la pièce testée) au concours Stepping Stone de la CMC. Il a joué avec des orchestres, dont l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orchestre Métropolitain, le Victoria Symphony Orchestra et l’Orchestre du Nord de New York . La vaste expérience de Carter Johnson en matière de compétition inclut également des compétitions telles que celles du Concours international de concerto pour piano de Shenzhen (Guangdong, Chine), du Concours international de piano Hilton Head (Caroline du Sud, États-Unis), du Concours international JS Bach (Leipzig, Allemagne) et du Julia Crane International.
Il a commencé le piano à l’âge de cinq ans. Il détient un baccalauréat en musique en interprétation au piano de l’Université de la Colombie-Britannique. Ses domaines d’intérêt incluent la musique de JS Bach, le romantisme allemand, la musique de chambre et la chanson artistique (il a récemment interprété l’intégrale des chansons de Duparc). Ses instruments secondaires sont le hautbois, la voix et le clavecin. En plus de sa carrière musicale, Johnson est un acteur et conférencier accompli: il détient son ATCL avec distinction dans le discours et le théâtre de Trinity College London et a remporté de nombreux prix pour ses interprétations de Shakespeare. Il vit actuellement avec son épouse Hannah et leur fils Preston à Vancouver où il est actif en tant que soliste, enseignant et collaborateur. Un très beau et jeune musicien des plus sympathiques et des plus talentueux.
Pour le plaisir auditif des nombreux spectateurs qui avaient envahi l’espace où il a fait l’effort de se présenter en francais, il nous a offert la Polonaise-fantaisie en la bémol majeur de Frédéric Chopin, ne pas la confondre avec la Polonaise No 6 en la bémol majeur op.53, qui est la plus connue. Celle qu’il nous a jouée est plus en douceur dans la première partie, mais toute aussi prenante, probablement justement à cause de sa douceur. Par contre, le crescendo qui en faisait partie nous a amenés à une finale brillante.
Par la suite, il nous a fait entendre des extraits des Improvisations de Francis Poulenc, soit le Modéré mais sans lenteur, en la mineur, suivi du Presto très sec, en si mineur pour terminer avec le Modéré sans lenteur, en do majeur. Chacun des mouvements disait très bien ce qu’il représentait, aucune méprise possible. Il a conclu son mini-concert avec Le Tombeau de Couperin: 1. Prélude, II. Fugue, III Forlane, IV. Rigaudon, V. Menuet et VI. Toccata. Une interprétation magnifique de cette oeuve de Maurice Ravel, qui en a laissé plus d’un heureux comme un roi.
Un autre beau 45 minutes, qui, selon moi, a passé beaucoup trop vite. Merci Monsieur Johnson.