Les remakes ou les reboots sont maintenant pratique courante à Hollywood. Suffit de penser aux plus récents Opéra de la terreur, Halloween ou Jeu d’enfant pour comprendre que capitaliser sur un célèbre film peut engendrer un bon nombre de billets verts et faire sonner les tiroirs-caisses des cinémas. C’est vers ce sens que Paramount Pictures nous présente, trente ans plus tard, son remake de Cimetière vivant sorti en 1989. Basée sur le célèbre roman de Stephen King, cette oeuvre terrifiante est arrivée en salles en avril dernier pour enfin arriver sur nos écrans maison ce mardi 9 juillet.
La famille Creed, composée du patriarche Louis, de sa femme Rachel, de leur deux enfants Ellie et Gage ainsi que de leur chat Church, quitte le nid familial de Boston pour venir s’installer dans la petite ville de Ludlow, dans le Maine. C’est alors que les membres font la rencontre de leur voisin Jud, qui les met tout de suite en garde de la route trop passante où sont morts plusieurs animaux de compagnie, bien souvent happés par les camions. Puis, Ellie, la jeune fille des Creed, se met en tête de vouloir aller découvrir ce qui se cache au bout du chemin rocailleux non loin de la demeure familiale. Ce que les Creed découvriront est un vieux cimetière indien où sont enterrés les malheureux animaux décédés des habitants de Ludlow. Quand le gentil chat sera retrouvé mort pour être ensuite ressucité, ce qui attend les Creed sera au-delà de l’entendement.
Comme histoire de base, ce remake se rapproche du film original de 1989, à quelques nuances près. L’histoire demeure la même ainsi que la trame de fond. Ce qui différencie le film original du remake, c’est qu’on a pris tous les éléments qui étaient cultes du précédent et on les a amplifiés pour ce film-ci. Pensons entre autres au personnage de Zelda ( la soeur décédée de Rachel et qui hante ses souvenirs ) dans une scène à glacer le sang bien réussie ou bien encore au fameux chat Church, qu’on a pas hésité de transformer en chat zombie. Ce qui agace avec ce remake, c’est qu’à force de trop vouloir changer les revirements, on finit par perdre tout le charme de l’original. Pourtant, les acteurs jouent bien, que ce soit Jason Clarke dans le rôle de Louis Creed ou bien de John Lithgow dans le rôle du voisin Jud ; on y croit. Mais, il y a ce petit quelque chose qui ne parvient pas à nous faire complètement oublier l’oeuvre initiale ( réalisée de main de maître par Mary Lambert, qui réalisa également la suite, Cimetière vivant 2 en 1991 ).
Bien qu’il nous énerve un tantinet avec ses airs de remake, Cimetière vivant version 2019 se prend quand même bien, et c’est tout de même sans prétention qu’il essait de nous faire peur. De nouveaux éléments ont été incorporés et permettent bien de faire la différence entre le film de 1989 et celui-ci, mais il y a aussi des éléments qui auraient très bien pu rester sur papier. Si l’idée était bonne par écrit, il en va autrement à l’écran. Bien meilleur que plusieurs autres remakes mais inférieur au bon vieux film original, Cimetière vivant mérite tout de même le visionnement et vous donnera sans doute quelques frissons en cette période estivale.