Alors que la deuxième vague de la pandémie déferle violemment sur le Québec, l’initiative Dans L’Arc-en-ciel en est à ses dernières marées. Il ne faut donc pas manquer le bateau! En collaboration avec le Cirque Éloize, cinq fondations hospitalières des CISSS et des CIUSSS de Laval, de Montréal et de la Montérégie ont uni leurs forces pour souligner le travail exceptionnel de quelques membres du personnel soignant et des services sociaux de leurs établissements qui se dévouent corps et âme pour limiter les ravages de la COVID-19.
Ces hommages se déroulent sous forme de capsules vidéo de 3 à 7 minutes dans lesquelles des personnalités connues comme Marie-Mai, Christine Beaulieu, Luc Langevin, Vincent Leclerc, Mélissa Bédard, Florence Longpré, Bleu Jeans Bleu et Rachid Badouri livrent un message de soutien à un »héros ordinaire ». Le résultat, disponible ICI, est touchant et lumineux. Pour en savoir davantage sur le développement du projet et ses origines, nous avons discuté avec André Malacket, directeur général de la Fondation Cité de la Santé.
Les premiers balbutiements de Dans L’Arc-en-ciel ont vu le jour près d’une semaine après le confinement, car M. Malacket savait déjà qu’il devait accorder une attention accrue auprès des membres de son personnel pour contrer le plus possible l’épuisement, les sentiments dépressifs et le manque de confiance.
L’apport du Cirque Éloize peut étonner, mais son président et chef de la création, Jeannot Painchaud , travaille depuis 5 ans à l’élaboration de projets corporatifs. Donc, cette initiative venait à point. « J’ai trouvé le projet tellement beau que je me suis dit que ce n’est pas vrai qu’on va garder ce projet-là juste à Laval. J’ai donc fait appel à 10 autres fondations, 5 ont levé la main et ont dit oui (Fondation Cité de la Santé (CISSS de Laval), Fondation de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal), Fondation Santé Urbaine (CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-
Contrairement à ce qu’on peut penser, les démarches pour contacter ces fondations n’ont pas été trop complexes même en temps de pandémie, le télétravail et les visioconférences aidant grandement.« Avec les autres fondations, on tenait des réunions à distance deux fois par semaine pour élaborer tout ça. Chacune des fondations était responsable de trouver les gens qu’ils devaient honorer dans leur secteur. On voulait faire une sélection équitable. Les gens choisis ont été recommandés par leur gestionnaire car ils ont fait une différence. On les a appelés, on a regardé leur profil pour savoir leurs intérêts culturels et sportifs. Ensuite, on jumelait un artiste en concordance! Le Cirque Éloize a fait un travail formidable pour aller chercher des artistes en fonction de ces profils-là.»
Les artistes n’ont donc pas eu eux-aussi à se soumettre à un critère de sélection ou contacter les fondations pour collaborer au projet. Ceci dit, André Malacket a parfois fait preuve d’une belle spontanéité qui a porté ses fruits. «Dans la première capsule que nous avons diffusée, le candidat aime le football. J’ai donc contacté l’agent de Laurent Duvernay-Tardif à Kansas City, et Laurent a dit oui tout de suite! Aussi, j’ai été à Saint-Sauveur avec ma famille, et j’ai croisé Marie-Mai. Je me suis présenté à elle, et je lui ai dit que même si elle est très sollicitée, je la vois tellement participer à une capsule pour quelqu’un qui l’adore, et elle aussi a dit oui tout de suite!»
Les capsules sont encore disponible sur Internet jusqu’à la fin du mois de septembre.