Depuis le 16 octobre dernier, le premier album d’Émilie Daraîche est disponible en magasin et sur toutes les plateformes de téléchargement. Une sortie qui a des allures de libération pour l’interprète qui, à la demande du chanteur et producteur Mario Pelchat, a signé sa première carte de visite en solo : un disque qui s’avère être un beau mélange aérien de sa personnalité et de la sonorité country de sa célèbre famille.
Son nom en évidence
En proposant un premier album éponyme, Émilie Daraîche avait la volonté de s’introduire simplement. «C’était important pour moi de ne pas avoir de titre parce que je voulais présenter mon nom, qu’il soit en évidence. L’album me représente à 100%.» nous a-t-elle dit lors d’un entretien Skype. Il n’était donc aucunement question de jouer la carte de »la fille de Paul Daraîche » même si son père participe à l’album en tant que chanteur et auteur. « J’ai eu la liberté de choisir mes chansons. J’avais besoin d’être respectée dans mes choix. Je voulais mettre mes couleurs à moi. Je suis contente de pouvoir montrer ce que moi je fais. »
Interprète d’abord et avant tout
Et ce qu’elle fait, Émilie Daraîche, c’est de la country actuelle qui mêle la pop et la nostalgie. C’est le constat qui ressort après l’écoute des douze pièces composant l’album. «Je ne suis pas très western, je suis plus ballade. Je suis tendre et romantique musicalement. Je voulais que ce soit tranquille, que ça respire. Comme je n’écris pas de textes et de musiques, il fallait que je puisse interpréter les chansons comme si c’était moi qui les avais faites. Les chansons choisies sont des coups de cœur. Je me fiais aux sentiments que je ressentais pendant que je les chantais.» Donc, la chanteuse est parfaitement à l’aise avec son statut d’interprète. Il n’est pas question pour l’instant de sortir papier, crayon et guitare. «Je veux interpréter des chansons qui viennent me chercher, que je puisse les rendre comme elles ont été imaginées. »
Tourner un premier clip en temps de pandémie
Même si elle foule la scène de tous les festivals country du Québec depuis sa tendre enfance, Émilie Daraîche a vécu tout récemment sa première expérience de tournage d’un vidéoclip pour le single de l’album, Souviens-toi, écrit par Mario Pelchat. «On a tourné le visuel pendant la pandémie. Les techniciens avaient des masques. On devait respecter une distanciation. Ça a bien été. J’ai demandé de pouvoir chanter pour vrai, pour ce que soit réel. Je n’étais pas à l’aise avec le lip sync. Au début, j’étais nerveuse, mais je suis très contente du résultat. »
L’histoire derrière le choix de certaines chansons…
Je suis seule (écrite par Paul Daraîche) : «Il m’a proposé un seul texte. Papa est tellement attentif dans son écriture qu’on pouvait le reconnaitre déjà sans même entendre la musique. Je n’ai même pas eu à lui demander de modifier la chanson. Tout était là, et j’étais super satisfaite.»
J’ai souvenir encore (reprise de la chanson de Claude Dubois en duo avec Paul Daraîche) :«Pendant le confinement, on était au chalet et écoutait tout bonnement du Claude Dubois parce que mon père est un très grand fan de Claude Dubois. On s’est mis à chanter cette chanson-là et pendant on s’est regardé en se disant que c’était une évidence de la reprendre.»
C’qui reste (écrite par Luc De Larochellière) : « C’est la première chanson qu’on a reçue. Luc m’a dit qu’il avait l’impression que c’est moi qui parlait, qu’il y avait des similitudes dans ma manière de parler, dans les expressions qui sont écrites dans le texte. La chanson me ressemble vraiment.»
Souviens-toi (écrite par Mario Pelchat à la demande d’Émilie) : «Mario Pelchat nous avait écrit un duo, à papa et moi, qui est sur le dernier album de mon père, Ma maison favorite. C’était une chanson qui était écrite pour nous et qui m’a réellement touchée. J’aime l’écriture de Mario. C’était comme une évidence de lui demander une chanson pour mon album.»
Jean Johnny Jean (reprise de la chanson de Gildas Arzel) : «On avait besoin d’une chanson plus rythmée. C’était une belle idée de la choisir, car elle est un peu cajun. »
Tous les garçons et les filles (popularisée par Françoise Hardy) :« Mario Pelchat trouvait que j’avais une sensibilité, une fragilité et une douceur dans ma voix qui lui rappelait Françoise Hardy.»