Avec sa personnalité attachante et sans prétention, Pascal Allard a rallié bien des admirateurs de new country en admettant haut et fort qu’il voulait marier Renée Martel lorsqu’il était petit, mais l’eau a coulé sous les ponts depuis son disque Je voulais marier Renée Martel. L’auteur-compositeur-interprète revient maintenant avec un son americana encore plus raffiné et assumé avec un opus homonyme qu’il lançait, hier, au bar Le Ministère à Montréal.
Proche de son public, l’artiste, vêtu d’un chic complet rose, a plutôt opté pour un lancement-spectacle au cours duquel il a présenté onze pièces de son nouveau disque. Armé de sa fidèle guitare de couleur menthe et de sa voix rauque magnétique, Pascal Allard a dévoilé avec authenticité et humour les événements tantôt anodins tantôt importants qui ont forgé son existence. Le concert possédait donc une touchante saveur autobiographique autant dans les chansons que dans les savoureuses anecdotes qui les introduisaient.
Privilégiant un style d’écriture sobre et vrai qui met magnifiquement en lumière la poésie du quotidien, Pascal Allard a raconté des histoires personnelles qui captivaient d’emblée. Que ce soit en traitant des premiers balbutiements de son histoire d’amour pour la musique country (Cowboy en running) ou en avouant la tristesse que provoque la perte de sa grand-mère (L’automne), il possédait toujours ce même sens du punch qui savait à la fois réjouir et attendrir un public fort participatif.
Grâce à son immense talent de conteur, il a exploité le thème des échecs amoureux autant sur un ton léger (Vente de garage et Mon chandail de Rocky 3) que sur un ton plus sérieux (Quand ton passé sera réglé et Chambre à l’heure). La puissance des mots était rehaussée par une musicalité fort recherchée qui donnait instantanément envie de bouger au rythme de la cadence, en bonne partie grâce aux sublimes mélodies au violon de Julie Jasmin.
Celui qui a lui-même réalisé, interprété et écrit l’entièreté de l’album a profité de son lancement pour rappeler l’universalité de la musique country et les raisons pourquoi elle se doit d’être jouée dans les radios commerciales. Passionné par le son country qui caractérise sa ville natale, Drummondville, Allard n’a également pas hésité à montrer toute sa générosité en invitant deux chanteuses qu’il admire à partager sur scène les duos qu’ils ont enregistré sur le disque : Ariane Laniel (Ver d’oreille) et Manon Bédard (Jamais pas du tout). Deux moments de complicité sincères qui ont comblé les spectateurs.
Pascal Allard sera de passage à St-Venant-de-Paquette et Gatineau au courant du mois d’octobre. D’ici là, vous pouvez vous procurer partout son deuxième album…qui est tout à fait propice de découvrir une fois que les enfants sont couchés 😉
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média