Ève Lemieux a pour habitude de donner la réplique à la télévision et au thêatre, mais, cette fois, c’est dans ses mots qu’on la retrouve avec un tout premier roman intitulé Comme des animaux. De manière crue et authentique, Ève nous plonge dans la réalité de Philomène Flynn qui, de par son travail, est toujours entre la mort et la vie. Prendre soin des morts et les embellir, Philo sait le faire avec tendresse et conviction mais quand il s’agit d’elle, c’est une autre histoire!
En effet, la jeune femme se perd souvent dans des soirées de beuveries et de sexe, cherchant ainsi une façon d’être aimée. Comme des animaux est une métaphore pour faire référence à la souffrance qui la dévore, à l’amour qui n’arrive pas ou bien qui arrive mal. Philo a soif d’amour des autres, mais sa complexité l’amène vers ceux qui la blessent davantage au détriment de ses rêves et ses aspirations. Heureusement, elle a Tania, sa meilleure amie, qui est là beau temps comme mauvais temps. Ensemble, elles écrivent les lignes d’une génération qui semble n’avoir peur de rien et qui veut briser les murs.
Le ton du livre renforce la profondeur du personnage principal et permet aux lecteurs d’entrer directement dans sa peau et de vivre avec elle ses émotions qui peuvent paraître par moment exacerbées. Dans ce livre, il est question de plusieurs spectres du deuil mais aussi de la santé mentale, et, tout comme Philomène plonge dans les aléas de la vie, on plonge sans demi-mesure dans la sienne.