Spécialement depuis quelques semaines, de jeunes et talentueux artistes d’ici issus de la scène émergente musicale dévoilent leur prometteur univers à la salle Le Ministère. Hier, c’était au tour de la pétillante Andy St-Louis de nous dévoiler son tout premier album, Chroniques d’un p’tit bout de femme. L’autrice-compositrice-interprète a prouvé qu’elle méritait sa place par son énergie contagieuse rappelant une monitrice de camp de jour, sa lucidité sur l’industrie et sa tendre vulnérabilité.
Habituée d’assister à de nombreux lancements de ses collègues et amis, Andy a abordé le sien avec son expérience de spectatrice pour nous offrir des moments originaux et inusités. On a ainsi eu droit à un décor de fête pour enfants dans lequel se côtoyaient des ballons gonflables et deux photobooths , à un remaniement du public pour que les personnes plus petites puissent mieux voir le concert, à une photo de groupe comme à la petite école et à un lancement en bonne et due forme d’un exemplaire du disque dans la foule. En plus de rendre le public encore plus souriant et participatif, cette touche d’humour s’inscrivait parfaitement dans son univers artistique qu’elle qualifie elle-même de pop cabaret sympathique.
Friande de Disney et de comédies musicales, la chanteuse et pianiste a servi des anecdotes du quotidien avec une écriture fine et imprévisible prenant joliment vie à travers une musicalité légère. On a qu’à penser, par exemple, au syndrome de la page blanche (Maudite inspiration) masquée sous des allures d’une romance ou le système totalement ridicule de stationnement à Montréal (T’aurais pas dû) qui ne donne plus envie d’avoir une voiture. Désireuse ne pas faire comme les autres, elle a intégré à ses compositions originales une reprise rafraîchissante de Pokémon qui a véritablement réjoui ses musiciens et une chanson inédite servant à remercier de manière plus intéressante tous les gens qui ont travaillé sur l’album.
Consciente que son style ne rejoint pas ceux entendus à la radio, la jeune femme a fait preuve de réalisme face au milieu artistique qui la passionne avec la poignante Quelque chose à dire qui lui a permis de faire l’étalage de ses splendides notes aiguës. Elle a revendiqué sa place d’une belle façon démontrant que, avec bien des efforts et un entourage compréhensif, on peut tout accomplir. Elle a terminé son lancement avec émotion et intensité en chantant l’accrocheuse Ma plume s’endort.
Chroniques d’un p’tit bout de femme est déjà disponible sur les plateformes de téléchargement et atterrira dans les bacs de disquaire dès le 3 mai. On vous suggère fortement de vous procurer la version physique puisque le livret de paroles comprend des photos splendides et des blagues attendrissantes.
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média