Gala Humour Aveugle : 15e anniversaire

Le Théâtre St-Denis était bondé de spectateurs pour qui la Fondation des aveugles du Québec, les touches de près ou de loin. Pour cet évènement bénéfice qui en est à célébrer son 15e anniversaire, c’est nul autre que Jérémy Demay qui tenait le rôle d’animateur de se Gala d’humour d’une durée de près de 4h!  Il a établi dès le départ un très bon contact avec la foule en interpellant les spectateurs et la foule en a d’ailleurs appris davantage sur le village St-Zotique. Les premiers rires ne se sont pas faient attendre très longtemps! Bien sûr, l’humoriste était accompagné d’une belle brochette d’invité-e-s et la soirée a débutée avec une performance du groupe CCR Reborn qui a fait un medley de chansons du groupe original CCR. Ces derniers faisaient en plus les transitions entre chacun des numéros, ce qui ajoutait du rythme à l’enchaînement.

Adib Alkhalidey a été le premier invité à venir offrir un numéro. Il a mentionné que dans la vie nous devrions chercher une relation sympathique plutôt que passionnelle, qu’il faudrait être amoureux de son-sa meilleure ami-e. Cependant, il a souligné que puisque sa copine est également sa meilleure amie, cette dernière est devenu trop à l’aise et elle utilise les rasoirs d’Adib pour se raser… et il semblerait que ce n’est pas pour raser ses jambes car il a dit : « j’ai déjà senti un mollet… et ça ne sent pas le mollet! » je vous laisse deviner de quoi il s’agit…

Vint le tour du duo Daniel Lemire et Pierre Verville qui roulent leur bosse sur la scène de l’humour québécoise depuis de nombreuses années. C’est en relatant divers évènements qui ont marqués l’actualité dans les derniers temps que le duo à glissé, par-ci par-là, quelques gags qui pour la plupart, malheureusement, ont tombés à plats. Le relais fût donné ensuite à Billy Tellier, qui a parlé de sa réalité de papa… qui manque de sommeil et de son histoire imaginaire au sujet du méconium. Verville et Lemire sont revenus offrir cette fois-ci un sketch plus efficace et inspiré de la grève des employés de la SAQ et du traffic constant à Montréal. Rachid Badouri a été le dernier artiste à performer avant l’entracte. Tout droit revenu de Paris, ce dernier à parlé du choc thermique et culturel qu’il a vécu, d’ailleurs là où il habitait, il ne savait pas que c’était la rue des prostituées et l’endroit de prédilection où les chiens faisaient leurs besoins.  D’une énergie débordante, l’homme a su faire éclater de rires la salle en faisant différents accents, latine et arabe entres autres, accompagnés de mimiques faciales hilarantes. Ceci lui a d’ailleurs valu une ovation debout par les spectateurs.

C’est un retour d’entracte musical, gracieuseté du groupe CCR Reborn, qui a ensuite laissé place à Demay pour un autre numéro. Visiblement en pleine forme, l’humoriste a abordé les petits inconvénients avec le vieillissement. Ce qui l’a amené a parlé de son expérience chez son médecin lors du test de la prostate en plus de nous offrir une chanson digne d’une comédie musicale. Près du public, il a de nouveau joué avec la salle et le rire particulièrement atypique d’une spectatrice. Un bon moment teinté d’improvisation.

Christine Morency, avant tout connu pour son talent en improvisation a présenté un numéro assez cocasse, assaisonné grandement d’autodérision, qui lui est arrivé aux douanes américaines. Son désir de gagner un concours lui a quasiment valu une amende salée et un dossier criminel! Puis, Mario Jean, un vétéran de l’humour, a abordé la réalité en tant que parent d’enfants qui collent à la maison. Ceci occasionne quelques inconvénients lors de la gestion de l’horaire aux toilettes pour lui et lors de moments intimes avec sa femme. C’est Benoît Paquette qui est ensuite venu surprendre la foule avec ses imitations assez justes de diverses personnalités québécoises connues comme Sugar Sammy, Mario Jean, Denis Lévesque, Louis-José Houde et André Sauvé. Inconnu pour certains spectateurs, l’humoriste Alex Roy fait son chemin depuis plus de neuf ans et il est littéralement à découvrir. Sa façon captivante de compter des anecdotes, dont celles des gars en leggings et du vomi de chat, sont tordantes de par ses mimiques faciales et du ton amical qu’il emploi. Il a aussi un talent de beatboxer qui a fait lever la foule! Pour conclure cette soirée en beauté, Julien Tremblay, accompagné de sa fidèle guitare, sa voix grave radiophonique et son jeu de jambes cocasses nous a raconté une histoire décousue, éclatée, mais si hilarante puisqu’il amène les spectateurs sur des chemins insoupçonnés. Un humoriste comme il ne sent fait pas beaucoup et qui mérite d’être connu davantage.

Mise à part quelques sacres inutiles de certains humoristes, les numéros un peu moins efficaces et la longueur du spectacle qui pouvaient affecter quelques personnes dans la salle. L’évènement a été un franc succès et il sera de retour assurément l’année prochaine!

Crédit photos : Joanie Raymond