Pour réconforter ses fans en cette période de confinement et pour pallier au triste fait qu’elle ne pourra donner un concert sur une scène avant minimum le 31 août, l’interprète Geneviève Leclerc a récemment fait paraître sur sa page Facebook une courte captation de son spectacle avec l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières qui a eu lieu le 14 décembre dernier à la Salle J.-Antonio-Thompson.
Pour illustrer comme il se doit cet événement spécial et magique, elle a choisi la chanson Le Parc Belmont popularisée par la grande Diane Dufresne. « Il y a déjà quelques années que je chante cette chanson, mais je n’étais pas prête de la présenter. C’est un monument au niveau du jeu et plus grand défi pour une interprète. C’est important d’en faire sa version et de ne pas imiter la grande Diane Dufresne. C’est avec un orchestre que cette chanson prend toute sa forme. Les arrangements qui ont été créés pour ce spectacle unique, signés Blair Thomson, sont d’un très haut calibre. 57 musiciens qui sont présents dans le moment, unis pour raconter la même histoire, c’est très puissant comme feeling. J’étais très émue.» nous a confié Geneviève Leclerc.
Il faudra bien profiter de cet immense cadeau, car ce sera une des dernières fois dans le court terme où on pourra admirer l’incroyable talent de Geneviève Leclerc avec nos yeux. Les prochains projets de la chanteuse impliquent uniquement sa voix. Les admirateurs les plus assidus sur sa page Facebook ont pu remarquer que, depuis les trois dernières semaines, elle offre des reprises a cappella…dans le noir total. Appelés A capella, le temps d’une pause, ces segments dans lesquels elle reprend entre autres Blackbird, Hallelujah et Smoke gets in your eyes jaillissent maintenant pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles est bien sûr pour mieux accepter le sentiment d’isolement provoqué par le confinement.
« Cet exercice est un moment de pur plaisir. Je suis seule dans la cage d’escalier…juste moi et ma voix. Sans regard extérieur, sans équipe de captation vidéo, sans séance de coiffure et maquillage, sans pression autre que de m’amuser à fond et comme seule mission de connecter avec mon instrument.» Cette période de crise permet donc à l’ancienne candidate de La Voix de renouer avec sa passion du chant dans sa plus pure et simple expression. «Je retrouve une curiosité pour l’exploration vocale qui remonte au temps où j’allais à l’école de théâtre musical. Nous devions tous nous trouver un coin perdu dans l’école ou à la résidence où l’on habitait afin de pratiquer. »
Bien que angoissante, cette pause est également salutaire puisqu’elle remet les pendules à l’heure et force l’élaboration d’idées plus créatives et saines pour survivre dans une industrie artistique non seulement à jamais chamboulée par les récents événements, mais qui connaissait déjà de bien nombreuses contraintes…« Nous sommes là à crier à tous que la valeur marchande de la musique n’est plus, que nous devons la réinstaurer et que le gouvernement et les fans doivent nous aider. J’ai donc pris la décision, il y a trois semaines, d’arrêter de blâmer tous pour le sort de l’industrie, et de commencer par moi-même. Cette crise apporte un désir, un devoir et la responsabilité de supporter une culture équitable. Cette crise m’a fait prendre conscience d’une chose vitale : la musique doit rester dans ma vie, et si je veux qu’elle y soit encore dans plusieurs années, je vais devoir changer les attentes que les consommateurs ont. Ce n’est vraiment pas facile de changer les attentes, mais cette crise a ouvert l’esprit de bien des gens. C’est une opportunité de rééquilibrer les attentes quand on parle de contenu gratuit.»
A cappella, le temps d’une pause fait partie de ces contenus gratuits qui deviennent plus équitable et juste pour l’artiste. «Les dernières années ont été bien remplies, tant au niveau des spectacles que des albums, mais aussi avec les domaines connexes qu’un artiste doit apprendre à maîtriser (les réseaux sociaux, le marketing, la production de contenus, le booking, la promo…) Je dirais que ça occupait 80 % de mon temps. Dans ce cas-ci, je priorise mon besoin de simplicité. Il me fait grand plaisir de produire du contenu pour les réseaux sociaux, mais cela ne doit plus être au détriment de mon budget d’entreprise. Lorsque je filme et produit un spectacle live sur Facebook, que ce soit à petit ou grand déploiement , il y a des frais fixes reliés à tout ça, environ 500$ par captation. Lorsqu’on présente au public une capsule souvenir d’un lancement ou d’un événement, les coûts s’élèvent minimum à 1000$. Je ne pourrais plus faire ça. Je ne veux plus m’endetter pour chanter. Sinon, ce qui risquerait d’arriver, c’est que je ressentirais un goût amer. A capella , le temps d’une pause ne me coûte rien à produire et me procure un bien immense, surtout que le retour sur l’investissement qu’il engendre n’est pas monétaire, mais est plutôt un potentiel gain en visibilité.»
Pour l’instant, si on se fie aux réseaux sociaux de Geneviève Leclerc, on peut admettre que son public s’adapte bien à cette perte visuelle plutôt marquée. Il faut que dire que la chanteuse le lui rend bien, en répondant régulièrement aux commentaires et demandes spéciales. «Nous avons aussi des projets d’audiovisuel qui sont en pourparlers. Lepointdevente.com, entre autres, proposera une plateforme transformée, une plateforme où l’achat de spectacles virtuels sera maintenant possible.» D’ici là, Geneviève offrira un spectacle piano voix en compagnie de son fidèle partenaire Nick Burgess dans le cadre des spectacles #Canadaenprestation fondés par Facebook app. La date et l’heure sont à confirmer au moment d’écrire ces lignes. Parallèlement à la promotion sur les réseaux sociaux, la chanteuse offrira des cours de chant virtuel dès l’été 2020. Vous pouvez vous inscrire ou demander de plus amples détails en écrivant à cette adresse courriel : infogenevieveleclerc@gmail
Le prochain spectacle en chair et en os est prévu le 14 février 2021 à la salle Le Ministère à Montréal. Il s’agira de la rentrée montréalaise de l’album Les duos de Gen qui a été lancé en février dernier. Cliquez ici pour voir notre entrevue réalisée lors de ce lancement.
Crédit photo de la couverture : Stéphanie Payez, Éklectik Média
Bonjour, j’aimerai savoir si il vous reste de la place pour les cours de chant et combien coûte l’heure et les disponibilité si ça lieu. -Merci- À bientôt
Aline