Carole Facal, mieux connue sous le nom de Caracol, a foulé la Scène Bell des Francos de Montréal ,hier en début de soirée, pour nous présenter un survol de sa carrière solo. Malgré quelques problèmes techniques et l’absence du beau temps, l’auteure-compositrice-interprète était heureuse de se produire devant un public courageux et passionné qui n’a pas laissé gagner les abondantes gouttes de pluie.
Affichant des sourires aussi volumineux que ses boucles d’oreilles métalliques, l’artiste a rapidement intrigué la foule qui avait envie de faire la fête et bien se réchauffer avant la prestation attendue de FouKi. Débutant par une introduction planante, Caracol a tôt fait de plonger dans une ambiance dansante avec des pièces comme Tout ce que je veux, Les escaliers dorés et Petite mort qui frappent par leur mordant poétique. Question de propulser plus loin l’expérience électro-pop, des filtres à saveur autotune déformaient volontairement sa voix, mais elle n’en avait pas réellement besoin. Il fallait un temps d’ajustement pour déceler à travers ce choix artistique les nuances de sa douce et jolie voix.
Heureusement, Caracol a revisité son album Blanc Mercredi datant de 2011 en offrant sobrement la pièce titre. Le mélange de folk et de rock a permis à l’interprète de montrer plus en profondeur l’étendu de son registre vocal. En connivence avec la foule qui s’agrandissait malgré la pluie qui prenait elle-aussi du galon, elle a parcouru, accompagnée de deux talentueuses choristes, des styles musicaux variés qui se mariaient magnifiquement. En présentant des compositions de ses deux projets sortis en 2018, le mini album en français Les yeux transparents et l’opus Symbolism en anglais, la chanteuse a souligné son désir de créer dans les deux langues mais a rajouté que son attachement au Québec et à la francophonie demeurera toujours.
En explorant les thématiques de l’honnêteté et de l’acceptation de soi, Caracol a affiché avec éclat et inspiration sa personnalité enjouée, vraie et éclatée qui fait d’elle une artiste atypique et fascinante.
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média