Le 26 septembre, Debbie Lynch-White a lancé son tout premier livre Faut que je te parle au Eugène Café. Nous avons profité de l’occasion pour discuter de ses passions et des beaux projets qui se dessinent à elle par les temps qui courent.
Tu viens de publier un livre. On te voit à la télé et au cinéma. Tu vas bientôt partir en tournée avec ton spectacle Elle était une fois. Est-ce que tu as un sentiment d’urgence ?
Oh mon dieu! Tu m’étonnes! Oui, oui, absolument, complètement! Depuis toujours , j’ai toujours eu beaucoup d’énergie dans la vie et, oui, j’ai cette espèce de sentiment d’urgence-là de faire ce que j’ai envie de faire, ce que j’aime pis d’aimer le monde!
Ton livre s’intitule Faut que je te parle dans lequel tu livres tes opinions. On vit dans une ère où tout le monde dit son opinion sur les réseaux sociaux. Pourquoi ressentais-tu autant le besoin de dire les tiennes?
J’ai toujours eu un petit peu l’envie de changer le monde dans la vie, même si, des fois, je me dis : Quessé que ça va changer, comment, moi, je peux faire une différence?! On dirait que faire le livre, c’était une belle occasion de peut-être essayer de me dire que s’il y a une phrase là-dedans qui suscite une discussion à la machine à café, le lundi matin, ben ma job sera faite!
D’où t’es venue ta passion de l’écriture?
En fait, depuis que je suis au primaire, j’ai toujours eu des journaux intimes. J’ai toujours aimé écrire et c’est quelque chose qui venait un peu naturellement. Là, le livre est quand même un beau défi qui demandait une discipline. Ça demandait une rigueur vraiment. Je devais trouver aussi mon ton et la façon dont j’avais envie de parler aux gens. Je suis beaucoup restée là-dedans, pour moi, c’était une jasette. J’avais le goût de jaser avec le monde à travers le livre.
Est-ce que ça t’as donné envie d’écrire un roman de fiction?
Non, je pense pas que j’ai ce talent-là ni cette envie-là. Pour moi, la fiction ça passe plus par le théâtre. Si je fais de la fiction, j’aime mieux écrire des courts textes de théâtre. Pour moi, ça passe plus par là, mais le roman, c’est pas un genre qui m’intéresse.
Quels genre de livres lis-tu en ce moment…si tu as le temps de lire? 😉
Je te dirai que tout ce que je lis en ce moment concerne pas mal mon travail et tout ce que je tourne, mais je peux pas passer à côté de Simon Boulerice et Annick Lefebvre, des auteurs que j’adore. Je t’aime cependant de Simon, je l’ai pas commencé encore mais je vais le commencer puis je suis en train de lire Périphérie d’Annick Lefebvre.
T’es nommée dans la catégorie Interprète féminine de l’année au Gala de l’ADISQ et, contrairement aux autres nommées, tu es là pour un personnage , celui de La Bolduc. Comment as-tu perçu cette nomination?
Hey mon Dieu, j’ai tellement trouvé ça flatteur! Je suis vraiment honorée, et je trouve ça vraiment le fun qu’on ait fait une place à La Bolduc dans notre paysage en 2018! Oui, je trouve ça l’fun pour moi, mais j’aime que l’ADISQ reconnaisse ce qu’elle a fait et l’importance qu’elle a eue. Moi, j’ai essayé d’en faire ma propre interprétation, fait que je suis encore plus contente que l’industrie ait aimé mon travail.
Est-ce que tu trouves ça étrange d’être nommée pour quelqu’un qui a eu du succès et non pour toi?
Je suis une interprète. Que ça soit des personnages ou quand je chante, pour moi, c’est le même métier d’interprète. Au début, j’étais surprise en fait. Je m’attendais pas à ça, même pas une seconde, fait que j’étais juste surprise et contente!
Est-ce que interpréter La Bolduc t’as aidé pour ton spectacle musical solo?
Ben oui, c’est sûr! Pour La Bolduc, j’ai dû faire beaucoup de cours de chant. C’était très difficile car elle avait vraiment un souffle incroyable fait que ça m’a entraîné beaucoup. Là, il faut que je continue cet entrainement-là parce que ça se perd vite aussi mais, oui, ça m’a vraiment aidée comme chanteuse.
On te voit dans la série Le Jeu et on te verra, cet hiver, dans la série Une autre histoire… On parle beaucoup de l’importance de voir de nouveaux visages au petit écran. Où te situes-tu dans ce désir de voir des nouveaux visages et de continuer d’avoir de beaux rôles à défendre?
Je suis pour qu’on engage le ou la meilleure pour le rôle. C’est sûr que j’espère travailler longtemps. Comme Janine Sutto disait « L’important, c’est de durer ». C’est ça le défi, mais on ne sait jamais ce qui va arriver. Je sais que je vais créer mes projets ou des choses comme ça mais, en même temps, s’il y a une personne meilleure mieux que moi pour le rôle, ben go! Je suis vraiment d’accord qu’on laisse de la place à la relève, dont je fais encore partie d’ailleurs, parce qu’il y a énormément de comédiens et comédiennes qu’on connait et qui ont un talent fou. Donc, oui, je pense que le public aime voir de nouveaux visages et, en même temps, il est très fidèle aux artistes qu’il aime. Je pense qu’il faut juste trouver un équilibre là-dedans!
Est-ce que t’as peur de la surexposition?
Non, ça ne me fait pas peur! Je te dirai que je choisis les choses que j’ai envie de faire et qui m’allument, et si les gens ont pas envie de l’écouter, ben ils ne l’écoutent pas! Je force personne, fait que je pense que c’est une question de dosage, d’envie et de plaisir.
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média