Cette année, le festival Noël en lumière,qui aura lieu du 21 décembre au 6 janvier, souffle sa seizième bougie. Pour l’occasion, des spectacles exclusifs sont mis à l’honneur en commençant par celui d’Isabelle Boulay qui nous a donné rendez-vous, hier soir, à la Basilique Notre-Dame-du-Cap.
Ce sont les mots de Françoise Hardy sur sa magnifique chanson L’amitié que l’artiste a choisis pour ouvrir le voile sur son spectacle intimiste avec comme unique accompagnateur son ami et pianiste Benoit Sarrasin. Ensemble, ils se sont imprégnés du répertoire de l’interprète mais aussi des artistes qu’elle affectionne particulièrement.
Dans le répertoire de l’artiste, cette relecture piano-voix fut très intéressante puisqu’elle nous a permis de redécouvrir certaines chansons phares sous un autre angle telles que Entre Matane et Bâton rouge, Et mon cœur en prend plein la gueule, Mieux qu’ici-bas et sans oublier Parle-moi dont la musicalité était particulièrement touchante et nous donnait une nouvelle fois l’impression d’être chantée pour la première fois.
Un spectacle d’Isabelle Boulay n’en serait pas un, aujourd’hui, si elle ne laissait pas de la place à celui qu’elle voit comme l’un des plus beaux garçons tristes, Monsieur Serge Reggiani. Les chansons Il suffirait de presque rien, Le petit garçon ou encore Ma fille se sont succédé mais, celle qui a, sans aucun doute, marqué le plus les esprits, c’est L’Italien pour laquelle elle a laissé tomber le micro afin de laisser place à l’écho de sa voix chaude dans le sanctuaire.
Les chansons se suivaient mais ne se ressemblaient pas, chacune d’elles ayant une émotion particulière que seule Isabelle Boulay porte en elle. Comme le fil de son micro avec lequel elle aimait danser, elle nous a transportés d’un bout à l’autre dans les œuvres dont elle aurait aimé en être l’interprète original. De Michel Rivard et son Le Retour de Don Quichotte jusqu’à Je voulais te dire que je t’attends de Michel Jonasz (titre qu’elle avait d’ailleurs interprété au dernier Gala des Gémeaux), Isabelle transpirait la musique, et l’harmonie du piano et de sa voix ne faisaient qu’un.
Pour terminer, l’artiste a laissé place à son album Chansons pour les mois d’hiver en nous livrant la chanson titre de cet opus paru en 2009. À l’approche des Fêtes, la Gaspésienne nous a confié vouloir enregistrer un album de Noël pour l’année prochaine avant de nous laisser avec la douce Marie-Noël.
Crédits photos : Stéphanie Payez / Éklectik Média