Lancement de J’ai toujours su de Geneviève Jodoin : l’audace de chanter vrai

Forte de sa victoire à la septième saison de La Voix et de l’engouement du public s’y rattachant, Geneviève Jodoin a créé son quatrième album dans une hâte ne définissant aucunement ses opus précédents. Devant un cabaret La Tulipe bien rempli, elle a dévoilé, hier soir, l’intégral de ce disque empreint d’authenticité et d’amour inconditionnel envers les mots issus de la langue française.

Présentée par ses complices de Belle&Bum, Mélissa Lavergne et Normand Brathwaite, l’artiste n’a pas caché sa joie immense, sa nervosité, sa reconnaissance et ses émotions à fleur de peau, ce qui a donné lieu à des moments spontanés absolument adorables dans leur maladresse. Si certaines de ses réactions manquaient donc de peaufinage, fait totalement excusable compte tenu du contexte de lancement, Geneviève Jodoin n’a pas manqué d’éblouir par son talent vocal. Sa riche tessiture vocale parsemée de nuances séduisait par son naturel. Il était impossible de détacher son regard et ne pas être obnubilé par ses histoires de voyages, de transmission à la prochaine génération, d’environnement et d’espoir enrobées dans des arrangements folk rehaussés par la présence de splendides cordes se mariant parfaitement aux émotions de l’interprète. La puissance de ses notes lui a d’ailleurs valu plusieurs applaudissements bien nourris.

Si on fait connaissance de ses capacités techniques lors de son passage à La Voix, elle a eu moins la chance de démontrer ses talents de musicienne. Elle a remédié à ça en s’accompagnant régulièrement de sa guitare acoustique et en terminant le concert seule au piano pour les bienfaits de la sublime Oublie pas les mots composée par Marc Séguin. Outre sa talentueuse équipe de musiciens chevronnés, elle était appuyée par un décor épuré où trônait un immense rideau blanc servant de diffuseur d’images de sa famille (pour la poignante Le clignement des vieux-Lettre à ma fille) et de paysages hivernaux (au son de Les gens de mon pays de Gilles Vigneault qu’elle adore tant reprendre à sa manière à la fois douce et fougueuse).Parmi les moments marquants de la soirée, notons la tendre pièce La soupe aux fleurs traitant du découragement qu’entraine le désir ardent de vivre un rêve artistique, la dynamique Regarde comment c’est beau et la fracassante Les hommes oublient.

J’ai toujours su sera disponible en magasin et sur toutes les plateformes de téléchargement  dès le 15 novembre. Le jour même, l’artiste fera un lancement à son auberge La Fascine à l’Isle-aux-Coudres. Restez à l’affût le 17 novembre pour la publication de notre entrevue avec Geneviève Jodoin  réalisée quelques heures avant son lancement!

Crédit Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média