Pendant que l’eau glaçait sournoisement les trottoirs de Montréal, Ingrid St-Pierre a lancé, jeudi soir dernier au bar Le Ministère, son quatrième album baptisé Petite Plage. Consciente de l’ironie du titre en de pareilles conditions météorologiques, l’auteure-compositrice-interprète, qui avait des allures de douce sirène avec sa longue robe pastel à l’aspect écaillé, n’a pas manqué de saluer, des trémolos dans la voix, la bravoure et la générosité de ses admirateurs venus remplir cette salle à l’intimité si invitante.
Pour faire découvrir quatre des neuf pièces qui seront disponibles partout à compter de demain, Ingrid St-Pierre était entourée du réalisateur de l’album Philippe Brault, avec qui elle souhaite d’ailleurs réaliser tous ses disques futurs, et de son mari Liu-Kong Ha aux percussions. Enveloppée par des draps mauves vaporeux, la chanteuse a dévoilé avec tendresse et émotion À la mer, Les joailliers, La vie devant et La lumineuse (lettre à mon fils). De ces compositions mêlant parfaitement le clavier pop et le piano classique se dégageait une poignante poésie du quotidien.
Adorable lors de la livraison de ses remerciements empreints de reconnaissance, l’interprète de Ficelles a, comme à son habitude, plongé les spectateurs dans un silence attentif fort impressionnant. Impossible de ne pas se sentir sincèrement vulnérable et touché par les délicates notes de piano ornant l’émouvante La lumineuse. Cette petite plage possède effectivement un aspect chaleureux grâce à sa capacité de traiter des petites et grandes épreuves de la vie et les questionnements existentiels s’y rattachant avec une sincère luminosité.
Pour offrir une visite guidée plus en profondeur de cette magnifique petite plage, Ingrid St-Pierre démarre dès demain une tournée. Tous les détails ici.
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média