Phénomène mondial de la comédie musicale, Mamma Mia fut présenté pour la première fois sur les planches d’un théâtre en 1999 à Londres. Quelques années plus tard, en 2008, une adaptation cinématographique mettant en vedette Meryl Streep ainsi qu’Amanda Seyfried sortit au cinéma. Présentée une peu partout dans le monde, cette comédie musicale reste un classique intemporel. Il était donc incontournable qu’une adaptation québécoise soit créée.
L’histoire reste la même : Sophie, une fille dans la vingtaine, élevée par sa mère Donna, femme indépendante, se prépare pour son mariage. Voulant se faire mener à l’autel par son père, Sophie décide d’envoyer une invitation aux trois hommes qui pourraient avoir des liens de parenté avec elle à l’insu de sa mère. C’est pourquoi Bill, Harry et Sam se trouvent rassemblés sur l’île qui a marqué leurs jeunes années. Amour, amitié, joie et retrouvailles sont au rendez-vous.
Serge Postigo a fait tout un travail en mettant en scène, traduisant et en adaptant la pièce au public québécois. Parsemé de blagues, le texte est riche et se colle très bien aux répliques classiques que l’on connaît du film. Quant au décor, il est tout simplement incroyable. On se sent réellement transportés sur une île grecque à la chaleur du soleil européen. Le décor est adapté aux différents endroits. Un énorme travail a également été fait pour les chorégraphies. Steve Bolton a usé de sa créativité pour concevoir des danses enivrantes. Les danseurs ont été synchronisés et rythmés, ce qui nous donnait envie de se lever et de danser à notre tour. Guillaume St-Laurent a assuré en ce qui concerne la musique. En tant que directeur musical, il se devait de faire l’adaptation de l’orchestration.
La distribution des comédiens et comédiennes était excellente. Romane Denis a excellé dans son rôle de Sophie. Étant une actrice émérite, on a découvert une autre flèche à l’arc de la jeune artiste: elle a une voix magnifique. Joanie Guérin et Laurence Champagne, interprétant toutes deux les meilleures amies de Sophie (respectivement Ali et Lisa), étaient très comiques. On remarquait une certaine chimie entre les deux. Dans le rôle de Donna, Joëlle Lanctôt était parfaite. Représentant le «girl power», elle jouait avec affront. Ayant un rôle assez proéminent dans la pièce, Joëlle Lanctôt était divine du début à la fin. Que dire de Karine Belly (Tanya) et Sharon James (Rosie)?! Celles-ci étaient merveilleuses! Elles nous faisaient rire et interprétaient leur personnage sans aucune faille. La performance des trois pères de Sophie, soit celle d’Hubert Proulx (Bill Austin), Frayne McCarthy (Harry Bright) et Eloi ArchamBaudoin (Sam Carmichael), enivrait l’auditoire. Les trois hommes avaient une excellente cohésion.
Bref, grâce à ses chorégraphies incroyables, au jeu des acteurs, aux voix divines ainsi qu’au décor impressionnant, on peut dire que Mamma Mia est un succès. Rires et plaisir seront au rendez-vous!
Crédits Photos du spectacle : Laurence Labat
Crédits Photos du tapis rouge : Frédérique Dadié, Éklectik Média