Le 22 octobre dernier, le duo londonien Oh Wonder a fait rayonner sa pop lumineuse et planante dans un Théâtre Corona rempli à capacité. Un an moins un mois tard, le revoici à Montréal dans une salle plus grande (et tout aussi bondée), le M Telus, pour présenter la tournée Ultralife mettant en vedette leur deuxième album du même nom.
Ce n’est pas une absence de 11 mois qui a refroidi le public, loin de là. Celui-ci, majoritairement composé de jeunes adolescentes et femmes, a crié à s’en époumoner leur affection envers Josephine Vander Gucht et Anthony West. En première partie, le chanteur américain indie Jaymes Young a souffert de cette incommensurable attente portée à la formation principale. Malgré une voix chaude bien en forme, l’artiste n’est pas parvenu à susciter l’écoute de l’audience.
Évidemment, tout le contraire s’est produit lorsque, vers 9h35, Oh Wonder s’est amené sur la scène au son de l’excellente High On Humans. En un instant, la foule s’est imprégné de l’enthousiasme contagieux et l’attitude bohème de Joséphine. Bien affairé à émettre des notes vibrantes au clavier et à la guitare électrique , Anthony a également fait saliver bien des demoiselles. Entretenant minutieusement le mystère sur leur supposée relation amoureuse, les deux artistes ont affiché une complicité irrésistible et inimitable. Impossible de ne pas glousser et chuchoter des « oooh » et des « aaaah » en les regardant livrer la marchandise avec une fougueuse tendresse.
Concernant la scénographie, le groupe a misé sur des jeux de lumière spectaculaires et des effets stroboscopiques saisissants lors de mélodies plus entraînantes. Un « O » et un « W » géants ornaient l’arrière-scène et diffusaient des motifs lumineux au rythme des morceaux. Pendant les moments plus enveloppants, l’auditoire était submergé par une mer de couleurs pastels et de fumées. De plus, les fréquents fondus au noir laissaient deviner une Josephine vaporeuse qui faisait élégamment tournoyer sa robe fuchsia. D’une grande beauté!
Oh Wonder, qui a signalé au public que le Canada renferme les gens les plus gentils au monde , a pigé dans leur album homonyme et Ultralife tout au long de la soirée sans jamais offrir de reprises de pièces popularisées par d’autres artistes, ce qui a enchanté les fans qui connaissaient toutes les paroles par cœur. Voix parfaitement en unisson sur les touchantes ballades Landslide et White Blood, le tandem a prouvé qu’il a énormément gagné en confiance depuis la première tournée, se permettant de belles envolées musicales à saveur jazz sur Without You, Dazzle, Heavy et Lose It.
Visiblement heureux et reconnaissants d’être sur scène, Josephine et Anthony ont profité de la tribune qui leur était offerte pour rappeler à leurs admirateurs de ne jamais abandonner leurs rêves. Ils ont ensuite enchaîner avec All We Do qui est inspirée de toutes ces fois où des gens de l’industrie musicale leur ont dit qu’ils ne perceraient jamais dans le milieu. Les autres thèmes qu’ils explorent dans leurs chansons comme l’amour, les ruptures, l’acceptation, les relations humaines, la confiance en soi et l’importance de se défouler ont trouvé écho auprès d’un public insatiable qui, sans l’ombre de doute, sera tout aussi-sinon plus-nombreux pour la tournée numéro trois.
Crédits Photos : Stéphane Couturier/Éklectik Média