Le 9 mars dernier, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques nous invitait personnellement dans son univers teinté de quatuor à cordes, de poésie et d’humour. Enfant du siècle, titre de son deuxième spectacle, est une manière pour l’humoriste de nous partager les grandes lignes de son éducation et de la complexité qu’est pour lui de s’inclure dans la masse populaire.
Amoureux de la haute couture, c’est vêtu davec une grande élégance que Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques nous a accueillis dans la salle du Gésu. Seulement quelques fleurs formaient une ronde autour de lui, probablement pour souligner la touche de romantisme qui l’habite. Les lumières étaient tamisées, créant ainsi une atmosphère intimiste dans laquelle poésie et introspection se sont mélangées pendant toute la durée du spectacle.
De chants hébreux au célèbre Flash tes lumières de Jean-Marc Parent, en passant par le visionnement de sports d’hiver à l’âge adulte, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques nous a raconté son vécu, ses impressions et ses questionnements avec une légère pointe de snobisme, mais aussi une belle désinvolture qui nous a séduit inlassablement. Dans Enfant du siècle , qui est tantôt humoristique et tantôt théâtrale, l’artiste, qui ne comprend pas l’existence des hommes de peu de mots, a manié un vocabulaire digne de la grande monarchie française. Il manie d’ailleurs les mots comme il manie le temps.
Ce temps qu’il fait rimer comme un slameur et qu’il contrôle avec brio tout au long de ce spectacle riche en références littéraires. Philippe-Audrey sait comment garder captif son public puisque dans les passages qui auraient pu nous faire perdre pied, il savait toujours ajouter la touche d’humour qu’il fallait pour nous rattraper avant la chute.
Cette première montréalaise fut une réussite pour Phillipe-Audrey Larue-St-Jacques qui a su susciter les rires et l’intérêt du public à l’aide de son charisme, sa touche de romantisme et ses diverses citations parcourant autant l’œuvre de Victor Hugo que de Garou. Enfant du siècle sera de retour au Gésu le 18 mars 2023 et se promènera un peu partout dans la province.
Crédit Photo : Stéphanie Payez, Éklectik Média