La trente-sixième édition de l’International de montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu a pris son envol, hier, sous le signe de la nostalgie. Avec leur pop dansante aux effluves reggae et hip-hop, les deux têtes d’affiche, Sean Kingston et Akon, ont rappelé de très bons souvenirs à une foule prête à danser et chanter à tout rompre.
Les orages qui ont déversé leur colère plus tôt dans l’après-midi n’ont pas freiné les ardeurs de la foule qui était relativement assez nombreuse pour accueillir la DJ d’origine canadienne Fafa Khan qui s’est dignement chargé de sa mission de réchauffer les festivaliers grâce à des remix bien équilibrés de chansons cultes et de hits d’aujourd’hui. Après une interminable intervention d’un de ses DJ accompagnateurs, Sean Kingston est enfin monté sur scène sous les cris de joie de fans contents de le retrouver après des années d’absence. L’auteur-compositeur-interprète jamaïco-américain était visiblement tout aussi heureux de fouler les planches.
Tout sourire du début à la fin de sa trop courte prestation, l’artiste, qui a été victime d’un grave accident de jet ski en 2011, a pris le temps de savourer chaque minute de l’immense affection du public. Il s’est montré généreux et passionné. Kingston a délicieusement conquis le public en lui donnant immédiatement ce qu’il était venu entendre : les méga succès. Débutant avec l’accrocheuse Me Love tirée de son tout premier album, le chanteur de 29 ans n’a pas entendu longtemps pour enchainer avec d’autres collaborations populaires et titres de son répertoire, s’assurant ainsi l’intérêt constant du public. Évidemment, ce sont les incontournables Beautiful Girls, Eenie Meenie et Fire Burning qui ont reçu le plus de réactions endiablées. Le site se transformait alors en un impressionnant plancher de danse à ciel ouvert.
Sans faire entièrement du lip sync, Sean Kingston s’appuyait énormément sur des arrangements studio pour faire de nombreuses pauses pendant la livraison des chansons, ce qui ne s’avérait pourtant pas nécessaire puisqu’il a, à plusieurs reprises, fait l’étalage de son talent avec des moments a capella d’une très grande justesse. Qui plus est, le public se joignait à lui bruyamment et naturellement. La symbiose était presque parfaite! Par contre, petit bémol ; il s’adressait à la foule comme s’il se produisait à Montréal, ce qui devenait irritant à la longue. St-Jean n’est pas un nom de ville si compliqué à prononcer! 😉 Akon a également employé les mots Montréal et Québec pour désigner les spectateurs, lui qui s’était pourtant déjà produit à l’International en 2010…
Pour ce deuxième passage, l’artiste de 46 ans a fait preuve de transparence. Après deux chansons méconnues, il a admis qu’il est malade depuis une semaine et que sa voix en souffre terriblement. Désireux de ne pas décevoir l’organisation et ses admirateurs, il a tout de même honorer son engagement, et ce même si ça impliquait faire beaucoup de lip sync. L’honnêteté et le sens du professionnalisme du chanteur ont été appréciés par la foule qui n’a pas cessé d’afficher son enthousiasme. Malgré ce désagrément, Akon a en effet bien démontré sa passion et sa reconnaissance en affichant une énergique présence scénique. Il a pris plaisir à piger dans son vaste répertoire. Cependant, les gros succès comme Sorry , blame it on me, Lonely et Don’t matter tardaient à venir et ils n’étaient pas tous chantés dans leur intégralité, donnant alors un aspect décousu au spectacle. Dommage…
L’International de montgolfières se poursuit jusqu’au 18 août avec la présence de La compagnie créole, Vincent Vallières, Roxane Bruneau, Ariane Moffatt, Serena Ryder, Les Respectables, Walk Off the Earth et plusieurs autres! Pour sa part, Sean Kingston sera de retour au Québec le 29 août dans le cadre de l’Agora Fest.
Crédits Photos : Stéphanie Payez, Éklectik Média