C’était en 1991 que l’on pouvait découvrir pour la première fois le célèbre Show du refuge, conçu par l’auteur-compositeur-interprète Dan Bigras dans le but de soutenir les jeunes hommes sans-abri âgé de 17 à 24 ans. Un spectacle-bénéfice pour lequel il s’était déjà senti riche après avoir obtenu un 6 000 $. Aujourd’hui, c’est le demi-million qui a été atteint, une grosse victoire pour l’artiste qui, dès le pas posé sur la scène de la Salle Wilfred-Pelletier , a eu droit à une ovation debout.
C’est donc sous un tonnerre d’applaudissements que l’ouverture de la soirée était lancée aux côtés de nombreux artistes qui ont répondu présent. Marie-Josée Lord, Émile Proulx-Cloutier, Yama, René Simard, Guylaine Tanguay, Dramatik, Etienne Cousineau, QW4RTZ et Lulu Hughes ont donc partagé la scène en groupe, duo ou trio. Les artistes se sont une nouvelle fois mélangés les uns aux autres en faisant de leur univers respectif un lien unique qui pouvait autant nous éblouir que nous attendrir, aussi bien dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare.
Parmi les moments forts, Dan Bigras nous a montré son côté hard rock que l’on ne connaissait pas encore en interprétant le titre Bring Me To Life du groupe Evanescence aux côtés d’Étienne Cousineau qui y a ajouté sa touche de lyrisme, un ensemble qui valait impérativement le détour. Le pas si léger d’Émile Proux-Cloutier a, quant à elle, pris une toute autre tournure avec le groupe Qw4rtz qui s’est transformé en chorale. De son côté, Marie-Josée Lord s’est dévoilée à fleur de peau dans une interprétation stupéfiante du titre Je suis malade de Serge Lama alors que Guylaine Tanguay nous a touché en plein cœur avec une version puissante de Quand on a que l’amour de Jacques Brel.
Au-delà de la cause elle-même, ce qui fait la force du Show du refuge, c’est sa manière de représenter la diversité pendant deux heures de temps. Le mélange des genres musicaux est un bonheur pour les oreilles, et c’est ce qui nous a donné une soirée vibrante remplie de générosité et d’authenticité.
Crédits photos : Stéphanie Payez