C’est dans le bar à saveur habituellement punk/métal Les Katacombes que la dernière du spectacle destiné bien évidemment aux 18 ans et plus a eu lieu. Endroit tout à fait désigné pour recevoir des humoristes qui veulent aborder un sujet un peu grinçant et tabou qu’est la sexualité.
C’est tout d’abord une vidéo où l’on voyait défiler différentes bouches qui disaient des trucs supposément sexy qui a commencé le spectacle. Puis, Sarah Godard a fait son apparition sur scène avec son personnage de Bébé Sexy venu pour faire quelques annonces coquines aux spectateurs avant de laisser place à Coco Belliveau, l’animatrice de la soirée, faire son numéro. À noter que Godard et Belliveau ont fait ensemble des petits sketchs de transition entre chacune des humoristes invitées. Lors de son numéro, Belliveau a abordé différents sujets; son talent pour les fellations, le sexe anal (qu’elle compare d’ailleurs au film «Sur les traces du Père-Noël») ainsi que le viol en parlant d’un fameux sifflet offert aux filles si elles se sentent en danger d’être victime d’un viol. Malgré le fait que l’agression sexuelle soit un sujet délicat, l’humoriste a su faire rigoler la salle à plusieurs reprises. De plus, elle a interpellé à plusieurs reprises son public et s’est donné le droit d’improviser quelque peu.
© Myriam Frenette / Zoofest
Sa première invitée à venir offrir sa performance a terminé l’école de l’humour l’année dernière et elle se nomme Madeleine Pilote-Côté. C’est sous un angle un peu historique de la sexualité qu’elle a parlé des premiers condoms, des sextoys antiques et des vertus du sperme. Elle avait avec elle un livre comportant de nombreux conseils pour faire plaisir à son homme. Pilote-Côté nous a fait la lecture de certains conseils assez cocasses qu’elle se plaisait à commenter, ce qui a valu plusieurs éclats de rires.
C’est ensuite Daphné Létourneau qui est venu faire son numéro. Elle nous a parlé de son envie de créer son propre Talk show sur le sexe en nous décrivant les caractéristiques physiques de l’animatrice. Létourneau a mentionné son côté prude et nous a raconté la St-Jean-Baptiste lors de ses quatorze ans alors qu’elle a gâché la première relation sexuelle de son amie grâce à son côté naïf.
© Myriam Frenette / Zoofest
Catherine Thomas a été la dernière invitée à fouler les planches. Celle-ci nous a amené dans différentes directions; son côté un peu TDA si elle venait qu’à vivre un trip à trois, de sa relation très proche avec son père, de la crise du Fentanyl et elle a eu un malin plaisir à parler (avec beaucoup de détails!) de l’avortement/fausse couche. Ce qui a valu des rires mélangés à un certain malaise.
Somme toute, le public était très réceptif à leur humour, ce qui a permis aux humoristes de s’amuser et d’essayer leur matériel dans une ambiance festive. La thématique de la sexualité reste un sujet très intéressant en humour, mais le manque de rythme et la structure assez décousue des numéros faisaient que certains gags tombaient à plat malheureusement. Un fil conducteur plus solide aurait sans doute permis une meilleure fluidité au spectacle.
Crédit de la photo de couverture : © Myriam Frenette / Zoofest