L’Église Ste-Georges se transforme en une salle de spectacle le temps du Festival international de la chanson de Granby afin d’accueillir des artistes de la relève qui ont 30 minutes pour séduire le public, les médias et des producteurs d’ici et d’Europe. Sophie Pelletier, dont la carrière en France se forge de plus en plus, concluait en beauté, hier en fin d’après-midi, ces vitrines musicales. L’auteure-compositrice-interprète a remarquablement maximisé la limite de temps qui lui était alloué en présentant un concert intime, dynamique et efficacement ficelé qui lui a permis de montrer toutes les multiples facettes de son incroyable talent.
Armée de sa guitare et de son sourire contagieux, Sophie a été en mesure de dévoiler son registre vocal à un public qui perdait magnifiquement sa timidité plus le spectacle avançait.Bien que concises, ses interactions avec les spectateurs ne lui ont pas empêché d’afficher sa personnalité attachante, adorable et authentique. Celle qui a brillamment pris la décision de laisser sa musique faire le travail a entamé le spectacle avec quelques pièces issues de son deuxième album, Les météores , dont À l’envers et Changer le cours. Elle a proposé d’intéressantes transitions entre les titres, évitant ainsi les temps morts et insufflant au concert une agréable fluidité.
L’artiste a affiché sa tendre et énergique complicité avec ses musiciens au son de la splendide État sauvage. Par la suite, elle a étalé toute sa passion et son intensité sur Pas comme avant en frappant sur son tambour comme s’il n’y avait pas de lendemain. Mêlé à la sincérité du texte et aux doux éclairages pastels , ce moment donnait des frissons. Cette atmosphère passionnée s’est poursuivie sur Ton Chéri qui a été l’hôte de belles envolées vocales dans lesquelles Sophie Pelletier embrassait avec bonheur son rauque si caractéristique.
Avide de voyages, la chanteuse a momentanément délaissé ses instruments pour offrir sobrement au micro une splendide reprise toute personnelle de la chanson Je voudrais voir New York de Daniel Lavoie. Cet instant a culminé à la merveilleuse version folk/rock de Sarah sans sourire qui a fait trembler les murs de l’église. Impossible de faire une finale plus spectaculaire et mémorable!
Crédits Photos : Stéphanie Payez/Éklectik Média