L’académicien Shayan Heidari a su séduire le public et les profs par sa manière pure de se connecter avec ses émotions. Son amour pour la spiritualité nous a montré un artiste connecté autant avec la musique qu’avec les gens qui l’entourent. Lors d’un entretien téléphonique, l’auteur-compositeur et interprète nous a parlé de son parcours à l’académie.
Hier soir, tu nous as fait une belle relecture piano-voix. Avec le recul, quel regard as-tu sur ta performance ?
Je suis vraiment satisfait de ce que j’ai fait, je suis vraiment content d’avoir quitté l’aventure avec cette chanson-là parce que, pour vrai, ça fait du bien.
Penses-tu que de t’accompagner au piano change ta manière de chanter ?
Oh, oui! Ça me met beaucoup plus dans l’ambiance, beaucoup plus dans mon monde. Puis, j’ai plus de facilité à partager mon émotion.
Dernièrement, tu es entré dans l’univers de Mika. Qu’est-ce que sa direction artistique t’a apporté selon toi ?
Ce que sa direction artistique a apporté pour moi, c’est d’être plus ouvert d’esprit et d’accepter vraiment beaucoup de choses puis d’avoir du plaisir là-dedans. D’être un avec tout, c’était vraiment beau.
La spiritualité fait beaucoup partie de ta vie et de ta manière d’être, mais qu’est-ce que ça t’apporte dans tes interprétations ?
Ce que ça m’apporte, c’est que j’ai plus de facilité à connecter avec tout ce qui est autour de moi, l’univers, la nature, et puis ça m’aide à chanter, ça m’aide à faire de la musique. C’est comme si j’utilisais cette énergie-là pour la mettre dans une chanson et pouvoir la partager avec les gens pour qu’on soit tous connectés ensemble.
Tu as un univers qui semble être beaucoup plus anglophone. Pourtant, tu as travaillé une composition en français avec Ariane Moffat. Penses-tu que l’aventure t’a poussé à explorer un univers plus francophone ?
Oui, énormément ! Là, c’est sûr que je suis toujours en processus de travailler sur mon français. J’ai continué à chanter des chansons en anglais, mais, pendant ce temps-là, j’ai pu me pratiquer à écrire en français. Comme ça, le jour où je me sentirai plus confortable, je vais pouvoir sortir des chansons en français ou faire des mix anglais et français.
Lara Fabian est très impliquée dans l’Académie. Quel est le meilleur conseil qu’elle t’a donné ?
Les meilleurs conseils qu’elle m’a donnés, c’est quand elle m’a dit « Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini » et que c’est impossible de rater sa vie. Ces deux conseils ont vraiment changé ma façon de voir les choses et la vie. Ce sont des conseils incroyables.
Lors de tes évaluations, tu as souvent créé l’émotion auprès des profs. Comment arrivais-tu à faire abstraction de leurs émotions pendant que tu chantais ?
C’est vraiment une idéalisation. On est tous des êtres humains qui vivent dans une planète. Je ne sais pas, je vois les pleurs, mais je les vois surtout comme des merveilleux artistes et en tant que des êtres humains , donc cette réalisation me permet de m’ouvrir et de me connecter plus avec la chanson et d’être plus dans mes émotions.
Qu’est-ce que l’aventure a changé dans ta création ?
Ce qui a vraiment changé, c’est la découverte des chansons en français. L’arrangement des chansons françaises, ça m’a inspiré à faire des chansons avec ces arrangements-là ou en tout cas être inspiré un peu de ces chansons-là et de les faire à ma manière.
Quel a été ton moment le plus marquant ?
Ouf ! Ça, c’est une bonne question! Je dirai que le plus marquant, c’est quand on était en cours avec Lara puis on s’est juste avoué des trucs qui étaient durs pour nous, dans notre vie. Ça a vraiment été marquant pour moi, car ça m’a fait réaliser à quel point, quand on est ensemble, on est plus fort. Quand on s’entraide, on est encore plus fort aussi. C’était juste un moment pur et vrai.
Quels sont tes projets pour la suite ?
J’ai des chansons qui s’en viennent bientôt, j’ai d’autres choses en tête aussi, mais moi, ce que je fais, c’est que je vais avec le flot de la vie. Je ne pense pas trop au futur. Je prends le temps et je profite de cet instant et je laisse l’univers dévoiler ce qui va arriver éventuellement, mais c’est sûr que ça va toujours être dans la musique, ça va être toujours dans les chansons.
En attendant de découvrir les compositions de Shayan, vous pouvez télécharger sur toutes les plateformes numériques sa version de Somewhere only we know ainsi que le EP Les sessions de Waterloo.